vendredi 28 février 2020

LA BELLE CHANSON -Léo Ferré/ Pauvre Rutebeuf

LA BELLE CHANSON



Léo l'Indigné a publié un article.
9 h
1965... Un disque de Joan Baez : Farewell Angelina, reprenant le titre d’une chanson de Bob Dylan (https://fr.wikipedia.org/wiki/Farewell,_Angelina)... Et en N° 9 : Pauvre Rutebeuf, paroles Rutebeuf (poète français du XIIIème siècle), musique... Léo Ferré... Et oui ! Ce disque sera vraiment popularisé plus tard, chez nous... La jeunesse française d’après 68 découvrira cette chanson, grâce à une am...

Léo Ferré/ Pauvre Rutebeuf
1965... Un disque de Joan Baez : Farewell Angelina, reprenant le titre d’une chanson de Bob Dylan (https://fr.wikipedia.org/wiki/Farewell,_Angelina)... Et en N° 9 : Pauvre Rutebeuf, paroles Rutebeuf (poète français du XIIIème siècle), musique... Léo Ferré... Et oui ! Ce disque sera vraiment popularisé plus tard, chez nous... La jeunesse française d’après 68 découvrira cette chanson, grâce à une américaine !
“Je prétends que la poésie ça doit être dans la rue, explique Léo Ferré dans une interview transcrite par Quentin Dupont.” Rutebeuf, pour moi, c’est le premier poète de la langue française parce que ça pourrait, vraisemblablement à quelque chose près, être écrit demain matin... Parce que, si vous allez voir les poètes du XIIIème siècle, essayez de les lire, eh bien, tu as bien le bonjour d’Alfred !... Parce que c’est très difficile, des façons d’écrire qui ne sont plus d’aujourd’hui...
Rutebeuf a un grand poème qui s’appelle
La Pauvreté Rutebeuf.
J’ai pris ça, j’ai réduit, et j’ai fait une sorte de texte pas tellement long et j’ai mis de la musique dessus en improvisant, à la salle d’enregistrement chez Odéon et je l’ai appelé
Pauvre Rutebeuf, parce qu’il fallait mettre son nom dans le titre pour que les gens sachent bien que ce n’était pas moi qui faisait les paroles...”En fait, en la mettant sur disques entre des chansons de Dylan, Guthrie, Donovan, des traditionnels, Joan Baez en a fait une chanson “folk”, la rendant intemporelle... Quelle création ! Comment l’avait-elle connue ? La question est posée...
Vous noterez qu’elle a occulté les 2 derniers vers : “L'espérance de lendemain/ Ce sont mes fêtes.” Ce n’est certainement pas à cause du propos, plutôt à cause de la musique... Ca m’a toujours paru, à moi aussi, un peu incongru, musicalement, comme final, comme une rupture dans l’évidence de la mélodie...
Léo poursuit : “un jour, devant un café, il y avait un gros camion. J’avais trouvé que c’était incroyable d’avoir un gros camion comme ça dans cette petite place.
Je vois le type qui ouvre la portière du camion et qui me dit : Dis-donc Léo, quand est-ce que tu nous chantes
Le Pauvre Bœuf, à la télévision ?
C’était en 1958. Et ça, m’avait frappé et fait plaisir. Je me suis bien empêché de rectifier.
Je me suis dit : un jour, tu rectifieras toi-même... Tu sauras que ce n’est pas un bœuf qui a écrit ça. L’école, c’est la rue et c’est la volonté de savoir des choses...”
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ECOUTER/ VOIR LEO FERRE “PAUVRE RUTEBEUF” ICI
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https://www.youtube.com/watch?v=Xlqr-IXTEpE
Version TLP Dejazet 1986 - Orchestrations : Léo Ferré
Réalisation : Guy Job

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ECOUTER “PAUVRE RUTEBEUF” VERSION STUDIO ICI
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https://www.youtube.com/watch?v=AQGMbDhGm8c
Léo Ferré : claviers - enregistrement : novembre 1955 - Odéon -
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“PAUVRE RUTEBEUF” PAR JOAN BAEZ ICI
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https://www.youtube.com/watch?v=0kpO4vcmrcY
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Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte.
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.

Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver.
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière.

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte.
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu.

Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le roi de gloire
Et pauvre rente
Et droit au cul quand bise vente
Le vent me vient le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta.

L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes.”
Rutebeuf - Léo Ferré

vendredi 21 février 2020

mardi 18 février 2020

LA BELLE CHANSON - Graeme Allwright, chanteur folk français d'origine néo-zélandaise, est mort

LA BELLE CHANSON


https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/graeme-allwright-....

Graeme Allwright, chanteur folk français d'origine néo-zélandaise, est mort

Depuis le milieu des années 60, Graeme Allwright est l'ambassadeur du folk américain en France. Néo-Zélandais d'origine, il a traduit de nombreux textes en français, soucieux d'apporter au public une compréhension des plus grandes chansons du répertoire des "protest songs"

Le chanteur Graeme Alwright le 17 décembre 2011 à Ivry, près de Paris 

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franceinfo Culture avec agencesRédaction CultureFrance Télévisions
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Le chanteur français d'origine néo-zélandaise Graeme Allwright, connu notamment pour avoir adapté de nombreuses chansons d'artistes folk américains en français, est décédé dimanche 16 février à l'âge de 93 ans, a annoncé sa famille à l'AFP. 
"Il est décédé cette nuit, dans la maison de retraite où il résidait depuis une année" en région parisienne, a déclaré sa fille Jeanne Allwright.

Chanteur humaniste au parcours atypique

Né à Wellington, en Nouvelle-Zélande, le 7 novembre 1926, Graeme Allwright a découvert le jazz, les crooners et le folk en écoutant les programmes radios de la base militaire américaine installée dans la capitale néo-zélandaise. A 22 ans, il obtient une bourse pour suivre des cours de théâtre à Londres, dans l'école fondée par Michel Saint-Denis, voix de l'émission "Les Français parlent au Français" sur les ondes de la BBC et neveu de l'homme de théâtre Jacques Copeau.
Avant de fredonner du Bob Dylan ou du Léonard Cohen pendant près de 40 ans, il exerce de nombreuses professions. Mousse sur un bateau pour rejoindre l'Angleterre au sortir de la seconde guerre mondiale. Multipliant les rôles, de comédien à régisseur, lors de son arrivée en France en 1948. Puis apiculteur, animateur pour enfants malades, professeur d'anglais puis de théâtre...

Ce n'est qu'à 40 ans qu'il se lance dans la chanson

Ce n'est qu'en 1965 qu'il s'attèle à sa carrière de chanteur poussé par sa rencontre avec Mouloudji. En 1971, il passe un mois à marcher seul dans l'Himalaya, puis part s'exiler pendant plus d'un an à la Réunion. En 1973, il découvre à L'Olympia Leonard Cohen, dont il adaptera de nombreuses chansons. En 1980, il entame avec Maxime Le Forestier une tournée caritative pour les enfants du Tiers Monde.


En 2005, il s'offre un retour sur sa terre d'origine pour une tournée musicale de proximité sur une île restée totalement à l'écart de son succès hexagonal. La même année, il adapte les paroles de La Marseillaise dans une version pacifiste. En 2010, il reçoit un "grand prix in honorem" pour l'ensemble de sa carrière de l'Académie Charles Cros.
Chanteur humaniste au parcours atypique, Graeme Allwright, a fait découvrir aux Français les "protest singers" (chanteurs contestataires) d'outre-Atlantique, en adaptant Pete Seeger, Woody Guthrie ou Leonard Cohen dans la langue de Molière. "L'impact positif d'une chanson peut être extraordinaire. Il me donne de l'espoir, et la foi" pour faire "face aux injustices, aux guerres, aux famines, à l'indifférence qui s'installe", confiait-il en 2014 au journal La Croix.
Depuis 1965, le chanteur a composé plus d'une quinzaine d'albums. 



lundi 17 février 2020

LA BELLE CHANSON - Graeme Allwright, le passeur 5 ÉPISODES DISPONIBLES

LA BELLE CHANSON


https://www.franceculture.fr

               
SÉRIE

Graeme Allwright, le passeur



5 ÉPISODES DISPONIBLES
TOUS LES ÉPISODES
28 MIN
LE 09/02/2015
"Buvons encore une dernière fois / A l’amitié, l’amour, la joie ! On a fêté nos retrouvailles / Ça m’fait d’ la peine, mais il faut que je m’en aille…"...
28 MIN
LE 10/02/2015
"J’ai trimé comme un pauvre bougre toute ma vie / J’ai roulé ma bosse sur les chemins, sans compagnie / Lourd de cœur, je m’en allais / Cherchant la femme...
28 MIN
LE 11/02/2015
Son début de carrière à Paris et sa rencontre avec Leonard Cohen, dont il adaptera en français les chansons.
28 MIN
LE 12/02/2015
"On peut chanter tous les poèmes des sages / Et on peut parler de l'humilité / Mais il faut s'unir pour abolir injustice et pauvreté / Les hommes sont...
28 MIN
LE 13/02/2015
"De passage, de passage / Triste, heureux voyage / Dans ce monde en rage / Dis-toi bien, je suis seulement de passage" (L. Cohen, trad. Graeme Allwright)
À PROPOS DE LA SÉRIE
Paroles d'un troubadour parti de sa Nouvelle-Zélande natale pour s'installer en France où, guitare à la main, il fera le passeur entre l'anglais et le français, adaptant certains des plus grands, comme Leonard Cohen. Retour sur une vie en mouvement, avec sur le chemin aussi le théâtre, l'engagement politique, et la spiritualité.
Par Victor Macé de Lépinay. Réalisation : Laurence Millet. Prise de son : François Rivalan. Attachée de production : Claire Poinsignon.


Paroles d'un troubadour parti de sa Nouvelle-Zélande natale pour s'installer en France où, guitare à la main, il se fera grand passeur entre l'anglais et le français, adaptant par exemple Leonard Cohen.

https://www.franceculture.fr/emissions/a-voix-nue/graeme-allwright-le-passeur

samedi 15 février 2020

TOUTE LA MUSIQUE QUE J'AIME - le palmarès complet des 35e Victoires de la musique, marquées par le sacre de Clara Luciani, Philippe Katerine et Alain Souchon


TOUTE LA MUSIQUE QUE J'AIME



https://www.francetvinfo.fr

Voici le palmarès complet des 35e Victoires de la musique, marquées par le sacre de Clara Luciani, Philippe Katerine et Alain Souchon

Philippe Katerine sur scène lors de la 35e édition des Victoires de la musique, vendredi 14 février 2020 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

Philippe Katerine sur scène lors de la 35e édition des Victoires de la musique, vendredi 14 février 2020 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). (ALAIN JOCARD / AFP)

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franceinfoFrance Télévisions
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La 35e édition des Victoires de la musique a livré son verdict, vendredi 14 février, au terme d'une soirée marquée par de nombreuses prestations sur scène. Cette cérémonie a également été marquée par une prise de parole de deux intermittents réclamant une révision de la réforme des retraites, qui ne prend "en compte aucune des particularités des métiers d'auteurs de chansons".
Petite nouveauté cette année, les catégories récompensées sont passées de 13 à 8 (9 avec un prix d'honneur). Pour une meilleure visibilité, selon les organisateurs, les étiquettes des genres – rock, électro, musiques du monde, musiques urbaines et rap – ont en effet disparu et la catégorie "album de chansons" est devenue "album" tout court. Alors qui sont les grands vainqueurs ? Franceinfo vous livre le palmarès de cette nouvelle édition.

Artiste féminine de l'année : Clara Luciani

Angèle était favorite, mais c'est bien Clara Luciani qui a été désignée artiste féminine de l'année, avec son premier album Sainte-Victoire. C'est la belle histoire de la chanson française : loin du cliché du démarrage météorique, Clara Luciani a dû attendre près d'un an pour qu'explose La grenade, son hit féministe. "Je suis désemparée", a commenté la chanteuse, très émue au moment de recevoir sa distinction. "J'ai un public merveilleux et je vais encore chialer...", a-t-elle ajouté la voix brisée par l'émotion, elle qui avait été sacrée l'an dernier dans la catégorie "révélation scène".

Artiste masculin de l'année : Philippe Katerine

Comme à son habitude, Philippe Katerine a livré une prestation déjantée lors de son interprétation de Stone avec toi, en arrivant sur scène vêtu d'une tenue composée de gants en plastique. Une fois sur scène pour récupérer sa récompense, il a fustigé la séparation des catégories féminine et masculine. "Il faut espérer qu'un jour on pourra jouer ensemble les mêmes jeux, dans la même cour", a-t-il commenté, en espérant que tous courent bientôt "dans la même catégorie". En attendant, il obtient une récompense de prestige sur la lancée de son album-péplum complètement fou, Confessions.

Album de l'année : Alain Souchon et "Âme Fifties"

C'est la dixième Victoire d'une immense carrière. Alain Souchon a une nouvelle fois été récompensé lors de cette édition, cette fois pour son album Âme Fifties, le premier en solo depuis onze ans. "J'ai beaucoup de chance parce que ce que j'aime faire dans la vie, c'est faire des chansons. Je suis content de pouvoir continuer comme ça", a commenté l'éternel dandy en recevant son prix, avant d'être rejoint par ses deux fils Pierre Souchon et Ours, qui ont travaillé sur l'album.

Révélation scène de l'année : Suzane


A mi-chemin entre la chanson française et les grosses basses, Océane, son vrai prénom, a matraqué sa musique sur scène, devenant l'été dernier l'artiste la plus programmée dans les festivals français avec 32 dates. Tous ces efforts de Suzane ont payé, puisque la chanteuse a été récompensée par la Victoire de la révélation scène de l'année, un prix qui était également convoité par Hoshi et Aloïse Sauvage. "Je suis encore sous le choc, a commenté la chanteuse auprès de l'AFP. J'ai l'impression que ce n'est pas réel. Je n'ai même pas osé en rêver avant, car pour moi, les Victoires étaient tellement prestigieuses et tellement loin de moi".

Concert de l'année : Angèle et son "Brol Tour"

L'an passé, Angèle a été au sommet des ventes de disques en France. Forcément très attendue lors de cette cérémonie, Angèle n'a pas obtenu le prix de l'artiste féminine ou celui du clip, mais elle peut se consoler avec la Victoire du concert de l'année. Lors de la cérémonie, la Belge de 24 ans a présenté plusieurs de ses titres, dont le fameux Balance ton quoi, devenu un hymne féministe qui a résonné dans de nombreuses manifestations contre les violences faites aux femmes. La chanteuse continue une belle moisson après les prix de l'album révélation (Brol) et du clip (Tout oublier) lors de la 34e édition.

Victoire d'honneur : Maxime Le Forestier

C'est la surprise du soir. Maxime Le Forestier a été récompensé pour l'ensemble de sa carrière après avoir rejoint Vianney pour les ultimes paroles de l'inoubliable San Francisco"On est rentrés dans l'âge des intégrales", a lancé avec humour l'artiste de 71 ans à l'adresse d'Alain Souchon – une référence amusée aux compilations qui émaillent les fins de carrière.

Meilleure chanson originale : Vitaa et Slimane avec "Ça va, ça vient"

Vitaa et Slimane ont remporté cette Victoire décernée à la fois par le jury et le public, un titre extrait de l'album Versus. "Je dédie cette victoire à tous ceux qui font de la musique populaire, pour les gens", a notamment déclaré Slimane. Le duo devance Boulevard des Airs et Vianney avec Allez reste et Philippe Katerine avec Stone avec toi.

Album révélation de l'année : Pomme avec "Les Failles"

A 23 ans, Claire Pommet, alias Pomme, a décroché la Victoire de l'album révélation avec son deuxième disqueLes Failles, coréalisé avec Albin de la Simone. "Je me suis rendue compte que ça ne servait à rien d'essayer de rendre ma musique plaisante, expliquait la chanteuse au MondeC'est une musique qui me ressemble et elle n'a rien de déprimant". 

Meilleur clip : le groupe PNL avec "Au DD"

Le duo PNL a remporté le prix de la "meilleure création audiovisuelle" avec Au DD, tourné en partie sur la tour Eiffel, à la mi-décembre 2018. La vidéo avait rencontré un écho internationale et marqué les esprits avec des plans spectaculaires de jour comme de nuit. Angèle (Balance ton quoi) et Les Vieilles Canailles (live) repartent bredouilles dans cette catégorie.