LA BELLE CHANSON
HOMMAGE à MOULOUDJI
Annabelle Mouloudji: «On reste tatoué par l'enfance»
Rencontre Pour qu’on n’oublie pas son père, Mouloudji, décédé il y a vingt ans, sa fille donne une nouvelle vie à l’œuvre du chanteur.
Mouloudji Marcel chante "Tout fout l'camp" 'Muluği'...
Marcel Mouloudji né le 16 septembre 1922 à Paris et nous quitte le 14 juin 1994 à Paris. ce fut un chanteur-compositeur et acteur français.
Son père, kabyle, est originaire de Sidi Aïch en Kabylie (Algérie), exerce le métier de maçon et s'inscrit au parti communiste. Il épouse une bretonne catholique fondamentaliste qui sombre assez vite dans l'alcoolisme et la folie.
Il s'inscrit avec son frère André dans un mouvement de jeunesse (soit aux jeunesses communistes, soit aux Faucons rouges mouvement d'éducation de l'enfance - proche de la S.F.I.O - et animé par des éducateurs issus de différents courants du monde ouvrier, libertaire, coopératif, ajiste, anarcho-syndicaliste, etc.). En 1935, il fait la connaissance de Sylvain Atkine, metteur en scène dans le Groupe Octobre, organisation affiliée à la Fédération des théâtres ouvriers de France. Il participe à la vie artistique associée au Front populaire de 1936, et vit en semi-clandestinité pendant la Seconde Guerre mondiale. Il racontera son expérience dans le livre « Enrico » en 1945 qui reçoit le prix de la Pléiade. En 1938, il apparaît dans le film Les Disparus de Saint-Agil de Christian-Jaque.
Dans les cabarets en vogue, il chante Boris Vian ou Jacques Prévert, interprète son rôle dans le film « Eaux troubles » de Henri Calef en 1949 et participe à « Boule de Suif » (Christian-Jaque, 1947) et « Nous sommes tous des assassins » (André Cayatte, 1952). En 1958, il fait sa dernière apparition au cinéma dans « Rafles sur la ville » de Pierre Chenal et dans un film hispano-suédois, « Llegaron dos hombres ».
Jacques Canetti, célèbre agent artistique et patron du cabaret les Trois Baudets entraîne Mouloudji vers le succès. Il lui fait enregistrer « Comme un p'tit coquelicot » qui obtient le Grand Prix du disque 1953 et le Prix Charles-Cros en 1952 et 1953. Même succès pour « Un jour tu verras » en 1954 extrait du film « Secrets d'alcôve ».
Louise Fouquet, dite Lola, est son épouse et son agent artistique de 1943 à 1969. Il a deux enfants: Grégory Mouloudji avec Lilia Lejpuner en 1960 et Annabelle Mouloudji avec Nicolle Tessier en 1967. Lilianne Patrick est sa dernière compagne.
En 1976, il enregistre avec l'accordéoniste Marcel Azzola une anthologie du musette, « Et ça tournait ». En 1980 il sort un album "Inconnus Inconnues" et donne d'innombrables concerts à travers le pays dont les médias se font rarement l'écho. Fatigué, il consacre plus de temps à l'écriture et à la peinture, ses anciennes amours. On le retrouve sur scène en 1987 à l'Élysée Montmartre. A 70 ans, en 1992, une pleurésie lui enlève en partie sa voix. Cela ne l'empêche pas de sortir un album qui n'aura cependant pas le temps de voir le jour. En mars 1994, il est invité au festival Chorus des Hauts-de-Seine en région parisienne pour un hommage. Puis il donne un ultime récital près de Nancy en avril.
Il s'éteint le 14 juin 1994 alors qu'il avait de nombreux projets en route : la suite de ses mémoires 50 ans après le premier volume et un nouvel album. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
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