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Gérard BERLINER Le flambeau
Le Flambeau - The Torch
LE FLAMBEAU
Vous étiez une poignée,
Solidaires, sans décorum, Une Loge vibrant des idées, Au diapason du grand homme. D’autres reprennent le flambeau, L’océan rêvé de lumière Sous la pierre levée du tombeau De Victor Hugo notre Frère. Ses pensées caressent les cimes, Résonnent du son de sa voix ; Le Devoir, exigence ultime, Donne la mesure de ses choix. Harmonie ! Sous la clé de voûte Montent les silences et les chants D’une chaîne humaine à l’écoute, Dans un autre espace, autre temps. C’est dans nos pupilles qu’est le noir De la veuve et de l’orphelin, La source ténue de l’espoir, Les couleurs enfouies du destin. Osons mettre à mal les rictus De la suffisance. Rien n’est vain ! Dans ce monde on souffre toujours plus Des morsures du froid, de la faim. Ôter des visages interdits Le masque de l’indifférence ; La violence en soi se nourrit Des rejets, de l’intolérance. Les tenants de l’ordre moral Inversent le sens des valeurs ; Dans la voie sereine, l’Art Royal, On ne voit clair qu’avec le cœur. Donner sans compter les secondes, Rendre à l’enfant qui attend Le pouvoir de changer le monde Rose d’une Loge de Saint-Jean. Dire à nos aimées, nos égales, A nos Sœurs sur les colonnes, D’un amour sans faille et vital : Tout en vous enflamme et rayonne ! Voir dans la main qui se tend, Celle qui reçoit, celle qui donne, Une offrande au ciel, le présent D’un souverain sans terre ni couronne. S’exposer debout face au monde, Et faire de l’anonymat, Dans l’élan brisé d’une fronde, La pierre angulaire du combat. Dans notre marche vers l’étoile, Rayonnante par toute la terre, Peu à peu se lèvent les voiles Des grandes épopées, des mystères. Soudain nous sauterons le pas, Tournerons la page rebelle ; Ce qui se passe au-delà N’est l’affaire d’aucune chapelle. Nous nous reposerons des heures sombres Sous un cèdre blanc, sa ramure ; Ses racines abritent dans l’ombre La promesse des jours futurs. |
THE TORCH
You were a handle,
United, without decorum, A Lodge vibrating ideas, With the mood of the great man. Others take up again the torch, The ocean dreamed lightened Under the stone raised Of Victor Hugo’s grave our Brother. His thoughts caress tops, Resound with the sound of its voice ; The Duty, the ultimate requirement, Gives the measure of its choices. Harmony ! Under the keystone Go up the silences and the singings Of a human chain listening, In another space, another time. It is in our pupils that is the black Of the widow and the orphan, The subtle source of the hope, The buried colors of the fate. Let us dare to worsen grin Of the sufficiency. Nothing is vain ! In this world we always suffer more Bites of the cold, the hunger. Remove from the forbidden faces The mask of the indifference ; The violence in itself feeds On refusals, on the intolerance. The upholders of the moral order Invert the sense of the values ; In the serene way, the Royal Art, We see clear only with the heart. To give without counting the seconds, Restoring to the child who waits for The power to change the world Rose of a Saint Jean’s Lodge. Say to our liked, our equals, To our Sisters on columns, With a love without defect and vital : Everything in you fires and shines ! To see in the hand which tightens, The one which receives, the one which gives, An offering in the sky, the present Of a sovereign without earth nor crown. To expose itself up in front of world, And make of the anonymity, In the run-up broken by a sling, The angular stone of the fight. In our walking towards the star, Radiant on all the earth, Little by little get up the veils Of the big epics, the mysteries. Suddenly we shall jump the step, Shall turn the rebel page ; What’s happening beyond Is the affair of no chapel. We shall rest of dark hours Under a white cedar, its branches ; Its roots shelter in the shade The promise of the future days. |
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