mercredi 26 juillet 2017

LA BELLE CHANSON - Ma jeunesse fout l’camp


LA BELLE CHANSON

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Dans le cimetière des airs oubliés, il y a des trésors dont nous avons peine à croire qu’ils puissent avoir été à ce point bannis de notre mémoire collective. Nous vous proposons aujourd’hui de redécouvrir une chanson appartenant à cette chambre secrète où se cachent de véritables trésors de la chanson. La chanson « Ma jeunesse fout l’camp « a été initialement enregistrée, au tout début des années 60, par Michèle Arnaud et, ensuite, par Jean-Claude Pascal. Françoise Hardy l’enregistrera un peu plus tard, en 1967, et en fera la version la plus connue et, sans conteste, l’un de ses plus grands succès.
Cette merveilleuse chanson a été composée par l’auteur et interprète Guy Bontempelli qui connut le succès grâce à l’interprétation que donnera Françoise Hardy de « Ma jeunesse fout l’camp ». Bontempelli écrira d’ailleurs plusieurs chansons pour des grands noms de la chanson française dont Gréco, Dalida, Nicoletta et Bardot. En 1965, il avait d’ailleurs obtenu le grand prix de l’Académie Charles-Cros avec son premier disque qui comprenaient des chansons comme « Vos yeux cachou » et « La Seine ». Malgré le succès relatif de ses disques, l’auteur-compositeur-interprète tarde à monter sur scène; il est littéralement paralysé par le trac. Il finit tout de même par faire l’Olympia en 1969. Parallèlement, il anime diverses émissions de télévision. Mais Guy Bontempelli n’a pas enregistré de nouvelles chansons depuis 1983 et c’est bien dommage parce que son talent était immense.
Je vous propose donc d’écouter successivement quatre versions, parmi les plus connues, de cette extraordinaire chanson, « Ma jeunesse fout l’camp », interprétées successivement par Michèle Arnaud, Jean-Claude Pascal et Françoise Hardy et, finalement, par son auteur Guy Bontempelli.
Personnellement c’est la version de Jean-Claude Pascal que je préfère entre toutes. Un véritable velour, plein de sensualité et de mélancolie.
(1) Michèle Arnaud – Ma jeunesse fout l’camp
Michèle Arnaud, née Micheline Caré à Toulon le 18 mars 1919 et décédée en 1998. C’est en 1952 qu’elle débute dans la chanson au Milord l’Arsouille en interprétant notamment « L’Île Saint-Louis », sur une musique de Léo Ferré et des paroles dont l’auteur, Francis Claude, n’est autre que son mari et le directeur dudit cabaret. Elle obtient ensuite le Prix de la Chanson de Deauville avec « Tu voulais ». La vocation d’Arnaud est d’être l’interprète de textes d’auteurs, de Ferré à Vian tout en révélant de nouveaux talents comme Gainsbourg. Peut-être à cause de ses exigences et malgré ses passages dans des music-halls populaires comme l’Olympia dont elle est la vedette américaine en 1959 ou Bobino où elle est tête d’affiche en 1961, Michèle Arnaud conservera pendant toute sa carrière l’étiquette « d’intellectuelle de la chanson».
Lecteur audio
Michèle Arnaud – Ma jeunesse fout l’camp (1962)

(2) Jean-Claude Pascal – Ma jeunesse fout l’camp
Jean-Claude Pascal, de son vrai nom Jean-Claude Roger Henri Villeminot, né à Paris le 24 octobre 1927 et décédé à Clichy-la-Garenne le 5 mai 1992, est un acteur, chanteur et écrivain français. Après avoir abandonné le métier de styliste de mode pour faire une carrière théâtrale à la fin des années 1940, Jean-Claude Pascal se lance dans le cinéma au début des années 1950, incarnant des rôles de séducteur. Au milieu des années 1950, il se lance également dans la chanson en tant que chanteur de charme. Au début des années 1970, il se reconvertit en écrivain et en historien, publiant des romans noirs et des romans historiques, ainsi que ses Mémoires. Il meurt en 1992, presque oublié.
Jean-Claude Pascal – Ma jeunesse fout l’camp (oct. 1962)
(3) Françoise Hardy – Ma jeunesse fout l’camp
Auteur-compositrice-interprète, Françoise Madeleine Hardy (née le 17 janvier 1944 à Paris) débute dans le monde musical à 18 ans et rencontre un succès immédiat. Après s’être produite pendant six années sur scène, elle abandonne cet aspect démonstratif du métier. Depuis, elle poursuit une carrière essentiellement discographique. Sur des mélodies mélancoliques qu’elle affectionne, son répertoire est en grande partie le reflet des doutes, des interrogations, de l’anxiété que suscitent en elle les tourments des relations sentimentales.
Françoise Hardy – Ma jeunesse fout l’camp (1968)
(3) Guy Bontempelli  – Ma jeunesse fout l’camp
Guy Bontempelli apprend très jeune le piano et l’harmonie en se passionnant déjà pour la chanson. À l’heure des études post-secondaires, Guy choisit les lettres et le droit. Lors d’un passage à New York, où le jeune homme assiste aux plus grandes comédies musicales de Broadway, il décide de se lancer dans la chanson. Auteur-compositeur-interprète aux chansons de grandes qualités, Guy Bontempelli connut le succès mais, comme nous l’avons souligné précédemment, ce sera grâce à l’interprétation que d’autres que lui donneront à sa chanson.
Lecteur audio
Guy Bontempelli  – Ma jeunesse fout l’camp (1962)
Source pour les notes biographiques: Wikipedia
Ma jeunesse fout l’camp – Guy Bontempelli (1967)
Ma jeunesse fout l’camp
Tout au long d’un poème
Et d’une rime à l’autre
Elle va bras ballants
Ma jeunesse fout l’camp
A la morte fontaine
Et les coupeurs d’osier
Moissonnent mes vingt ans
Nous n’irons plus au bois
La chanson du poète
Le refrain de deux sous
Les vers de mirliton
Qu’on chantait en rêvant
Aux filles de la fête
J’en oublie jusqu’au nom
J’en oublie jusqu’au nom
Nous n’irons plus au bois
Ma tendre violette
La pluie tombe aujourd’hui
Qui efface nos pas
Les enfants ont pourtant
Des chansons plein la tête
Mais je ne les sais pas
Mais je ne les sais pas
Ma jeunesse fout l’camp
Sur un air de guitare
Elle sort de moi même
En silence à pas lents
Ma jeunesse fout l’camp
Elle a rompu l’amarre
Elle a dans ses cheveux
Les fleurs de mes vingt ans
Nous n’irons plus au bois
Voici venir l’automne
J’attendrai le printemps
En effeuillant l’ennui
Il ne reviendra plus
Et si mon cœur frissonne
C’est que descend la nuit
C’est que descend la nuit
Nous n’irons plus au bois
Nous n’irons plus ensemble
Ma jeunesse fout l’camp
Au rythme de tes pas
Si tu savais pourtant
Comme elle te ressemble
Mais tu ne le sais pas
Mais tu ne le sais pas

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