Patachou
« Bal chez Temporel » (Guy Béart / André Hardellet)
extrait « Bienvenue à... Long Chris et Patachou » proposée par Guy Béart (diffusée le 9 février 1968) réalisation Guy Job
Littéralement porté par la lecture des premiers vers du poème « Au Tremblay » d' André Hardellet ( dans « La Cité Montgol paru chez Seghers en 1952) Guy Béart en fit la chanson que l'on connaît.
"Bal chez Temporel"
Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l'autre
Pense à ceux qui tous ont laissé leurs noms gravés
Auprès du nôtre
D'une rencontre au bord de l'eau
Ne restent que quatre initiales
Et deux coeurs taillés au couteau
Dans le bois des tables bancales
Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l'autre
Pense à ceux qui tous ont laissé leurs noms gravés
Auprès du nôtre
Sur le vieux comptoir tu pourras
Si le coeur t'en dit boire un verre
En l'honneur de nos vingt carats
Qui depuis se sont fait la paire
Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l'autre
Pense aux doigts qui tous ont laissé quelques "je t'aime"
Auprès du nôtre
Dans ce petit bal mal famé
C'en est assez pour que renaisse
Ce qu'alors nous avons aimé
Et pour que tu le reconnaisses
Si tu reviens jamais danser chez Temporel
Un jour ou l'autre
Pense aux bonheurs qui sont passés là simplement
Comme le nôtre
La Cité Montgol (Seghers, 1952)
"Au Tremblay"
Si tu reviens jamais danser
Chez Temporel, un jour ou l'autre,
Pense à ceux qui tous ont laissé
Leurs noms gravés auprès des nôtres.
Souviens-toi : quand tu l'as choisie
Pour tourner la valse en mineur,
La bonne chance enfin saisie,
Deux initiales dans un cœur.
Pense à ta jeunesse gâchée,
Sans t'en douter, au fil des jours,
Pense à l'image tant cherchée
Qui garderait son vrai contour.
Des robes aux couleurs de valse
Il n'est demeuré qu'un reflet
Sur le tain écaillé des glaces,
Des chansons - à peine un couplet
Mais c'est assez pour que renaisse
Ce qu'alors nous avons aimé
Et pour que tu te reconnaisses
Dans ce petit bal mal famé
Avec d'autres qui sont partis
Vers le meilleur ou vers le pire,
Avec celle qui t'a souri
Et dit les mots qu'il fallait dire.
Oui, si tu retournes danser
Chez Temporel, un jour ou l'autre,
Pense aux bonheurs qui sont passés
Là, simplement, comme les nôtres.
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