(1965)
Paroles : Georges Coulonges.
Musique et interprétation : Jean Ferrat.
La chanson évoque la mutinerie du cuirassé russe Potemkine dans la rade du port d'Odessa, les 27 et 28 juin 1905. Après avoir pu quitter Odessa, l'équipage se rendit aux autorités roumaines le 8 juillet.
Parmi les différents épisodes insurrectionnels qui, en Russie, marquèrent l'année 1905, celui du Potemkine est resté un évènement symbolique et mémorable car, pour la première fois, l'armée réagit selon une logique de classe :
"Marin, ne tire pas sur un autre marin".
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Qui chante au fond de moi au bruit de l'océan
M'en voudrez-vous beaucoup si la révolte gronde
Dans ce nom que je dis au vent des quatre vents
Ma mémoire chante en sourdine, Potemkine
Ils étaient des marins durs à la discipline
Ils étaient des marins, ils étaient des guerriers
Et le cœur d'un marin au grand vent se burine
Ils étaient des marins sur un grand cuirassé
Sur les flots je t'imagine, Potemkine
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où celui qui a faim va être fusillé
Le crime se prépare et la mer est profonde
Que face aux révoltés montent les fusiliers
C'est mon frère qu'on assassine, Potemkine
Mon frère, mon ami, mon fils, mon camarade
Tu ne tireras pas sur qui souffre et se plaint
Mon frère, mon ami, je te fais notre alcade
Marin ne tire pas sur un autre marin
Ils tournèrent leurs carabines, Potemkine
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on punit ainsi qui veut donner la mort
M'en voudrez-vous beaucoup si je vous dis un monde
Où l'on n'est pas toujours du côté du plus fort
Ce soir j'aime la marine, Potemkine.
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