Fête del'humanité Aytré La Rochelle 1999
Accompagné par Christian Toucas et Kevin Escudero
Mado
1993 Paroles: Lény Escudéro Musique: Joé Rossi
On allait à Deauville
Pour engourdir la mer,
La ramener à Belleville
La faire vivre en hiver.
Ça rameutait les voisins
Qui crèchaient au terrain vague,
Le chant des violons raboins
Qui dorment au creux des vagues.
Et nous, marins de Belleville
On repoussait les bornes.
La mer était dans Belleville
Plus folle qu'au Cap Horn.
Et debout à la lame,
La main loin des haubans,
On saluait Paname
Et on pissait au vent.
On chantait, on dansait
Quand, tourné vers la lune
Dans sa corne de brume
Lago nous la donnait.
On rêvait comme des branques
Aux fabuleux doublons
Dans le ventre des galions
Qui gisent au Silver Bank.
On voyait des vieux rafiots
Qui s'en venaient d'un autre âge
Et qui refaisaient naufrage
Au bord du caniveau.
On invitait parfois
Des voisins hirondelles
Qui se faisaient la belle
En volant de guingois,
Qui revenaient chablés
D'un aussi long voyage
Et jouaient les dessalés
De l'Equipée sauvage.
Puis, ce fut l'indécence
Sur les murs de Paris:
Y'a forte récompense,
La mer est mise à prix.
On en a mis au vert
Au creux de la Courtille.
Ils n'ont pas tout repris.
C'est pour ça que la mer
Est si loin de Deauville
Et si près de Paris.
T'en fais pas Mado
Reste sur ton nuage.
Chaque goutte d'eau
Sur le visage
Me ramène à Belleville,
À nôt' dernier hiver
Qu'on allait à Deauville
Pour engourdir la mer.
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