Âme, te souvient-il
Âme, te souvient-il au fond du paradis
De la gare d'Auteuil et des trains de jadis
T'amenant chaque jour, venu de la Chapelle ?
Jadis déjà ! Combien pourtant je me rappelle
Après les premiers mots de bonjour et d'accueil
Mon vieux bras dans le tien, nous quittions cet Auteuil
Et, sous les arbres pleins d'une gente musique
Notre entretien était souvent métaphysique
Ô tes forts arguments, ta foi du charbonnier
Non sans quelque tendance, ô si franche ! à nier
Mais si vite quittée au premier pas du doute !
Et puis nous rentrions, plus que lents, par la route
Un peu des écoliers, chez moi, chez nous plutôt
De la gare d'Auteuil et des trains de jadis
T'amenant chaque jour, venu de la Chapelle ?
Jadis déjà ! Combien pourtant je me rappelle
Après les premiers mots de bonjour et d'accueil
Mon vieux bras dans le tien, nous quittions cet Auteuil
Et, sous les arbres pleins d'une gente musique
Notre entretien était souvent métaphysique
Ô tes forts arguments, ta foi du charbonnier
Non sans quelque tendance, ô si franche ! à nier
Mais si vite quittée au premier pas du doute !
Et puis nous rentrions, plus que lents, par la route
Un peu des écoliers, chez moi, chez nous plutôt
Y déjeuner de rien, fumailler vite et tôt
Et dépêcher longtemps une vague besogne
Mon pauvre enfant, ta voix dans le bois de Boulogne !
Et dépêcher longtemps une vague besogne
Mon pauvre enfant, ta voix dans le bois de Boulogne !
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