Se trouver dans une salle de spectacle face à Juliette Gréco, c'est invoquer les mannes de ce que toute la seconde moitié du vingtième siècle a compté de grands noms dans la chanson française et la poésie. Elle est sans doute la seule à avoir chanté un texte de Jean-Paul Sartre ("
La rue des Blancs Manteaux"), d'autres de Queneau (
"Si tu t'imagines"), Desnos ("
La Fourmi"), Vian ("Le Déserteur") ou Prévert ("
Je suis comme je suis"). Au fil de sa carrière, elle posera sa voix au long des mots de Ferré, Brel, Brassens, Aznavour, Gainsbourg, Trenet, Béart, Fanon, Louki ou Botton. Elle sera reprise par Mouloudji, Cora Vaucaire et nombre d'artistes jusqu'aux dernières générations.
Reportage : T. Rysman / G. Payen / M. Milluy / J. Houbron
Dire de Gréco (on dit Gréco comme dans un autre style on disait Callas) qu'elle est toute une époque serait une erreur. Gréco, ce sont toutes les époques depuis la fin de la deuxième guerre mondiale Elle a dix-huit ans en 1945, quand elle débarque à Saint-Germain-des-Prés. Cette fin des années 40 la voit égérie des existentialistes et figure centrale de l'élite artistique et littéraire germanopratine.
Reportage : L. Couvrand / O. Lopez / L. Janin / M. Canuto
Gérard Jouannest
Jujube, l'un de ses surnoms, qui dut susurrer "
Déshabillez-moi" successivement à Miles Davis et à Daryl Zanuck, épousa d'abord le comédien Philippe Lemaire qui deviendra le père de sa fille, son unique enfant. Mais l'homme de sa vie, c'est Gérard Jouannest, l''accompagnateur et compositeur attitré de Jacques Brel ("La Chanson des Vieux Amants", "Les Vieux", "Mathilde"...). Ils vivent et travaillent ensemble depuis 1968, date de leur rencontre lors d'une tournée au Canada. C'est lui qui l'accompagne au piano pour cette tournée d'adieux comme pour les précédentes.
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