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Adieu cher camarade - Marc Ogeret
Adieu cher camarade
Adieu, cher camarade, adieu, faut se quitter,
Faut quitter la bamboche, à bord il faut aller.
En arrivant à bord, en montant la coupée,
D'vant l'officier de quart il faudra se présenter,
Faudra se présenter!
Coup de sifflet du maître: «Poste d'appareillage!»
Autour du cabestan se range l'équipage
Un jeune quartier-maître, sa garcette à la main,
Aux ordres d'un second maître nous astique les reins,
Nous astique les reins!
Ah! Qu'elle est triste et dure la vie de matelot:
On mange des gourganes, on ne boit que de l'eau,
On couche sur la dure, sur de vieux lits de camp,
On fait triste figure quand on n'a pas d'argent,
Quand on n'a pas d'argent!
Jours de fête et dimanches, il nous faut travailler
Comme les bêtes de somme qui sont chez nos fermiers.
Un jeune quartier-maître nous dit: «Dépêchez-vous!»
Les forçats de Cayenne sont plus heureux que nous,
Sont plus heureux que nous!
Et vous, jeunes fillettes qui avez des amants,
Bourlinguant tout là-bas, à bord des bâtiments,
Ah! Soyez-leur fidèles, gardez bien votre coeur
Faut quitter la bamboche, à bord il faut aller.
En arrivant à bord, en montant la coupée,
D'vant l'officier de quart il faudra se présenter,
Faudra se présenter!
Coup de sifflet du maître: «Poste d'appareillage!»
Autour du cabestan se range l'équipage
Un jeune quartier-maître, sa garcette à la main,
Aux ordres d'un second maître nous astique les reins,
Nous astique les reins!
Ah! Qu'elle est triste et dure la vie de matelot:
On mange des gourganes, on ne boit que de l'eau,
On couche sur la dure, sur de vieux lits de camp,
On fait triste figure quand on n'a pas d'argent,
Quand on n'a pas d'argent!
Jours de fête et dimanches, il nous faut travailler
Comme les bêtes de somme qui sont chez nos fermiers.
Un jeune quartier-maître nous dit: «Dépêchez-vous!»
Les forçats de Cayenne sont plus heureux que nous,
Sont plus heureux que nous!
Et vous, jeunes fillettes qui avez des amants,
Bourlinguant tout là-bas, à bord des bâtiments,
Ah! Soyez-leur fidèles, gardez bien votre coeur
A ces marins modèles qui ont tant de malheur,
Qui ont tant de malheur.
Et si je me marie et que j'ai des enfants,
Je leur cass'rai un membre avant qu'ils ne soient grands
Je ferai mon possible pour leur gagner du pain
Le restant de ma vie pour qu'ils ne soient pas marins
Qu'ils ne soient pas marins !
Qui ont tant de malheur.
Et si je me marie et que j'ai des enfants,
Je leur cass'rai un membre avant qu'ils ne soient grands
Je ferai mon possible pour leur gagner du pain
Le restant de ma vie pour qu'ils ne soient pas marins
Qu'ils ne soient pas marins !
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