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Il n'avait qu'à me laisser vivre - Gérard Berliner
Il n'avait qu'à me laisser vivre
J'ai tracé ton nom sur la dune
La vague de la haute mer l'effacera mais
Ce que rien n'effacera
C'est l'amour que ton Père a pour toi
Léopoldine...
Il est temps que je me repose
Je suis terrassé par le sort
Ne me parlez pas d'autre chose
Que des ténèbres ou l'on dort !
Que veut-on que je recommence ?
Je ne demande désormais
A la création immense
Qu'un peu de silence et de paix...
Pourquoi m'appelez vous encore
J'ai fait ma tâche et mon devoir
Qui travaillait avant l'aurore
Peut s'en aller avant le soir
Vous savez que je désespère
Que ma force en vain se défend
Et que je souffre comme un père
Moi qui souffris tant comme enfant...
Si ce Dieu n' a pas voulu clore
L'œuvre qu'il me fit commencer
S'il veut que je travaille encore
Il n'avait qu'à me laisser...
Il n'avait qu'a me laisser vivre
Avec ma fille à mes côtés
Dans cette extase où je m'enivre
De mystérieuses clartés.
Peut-être livide et pâlie
Dit-elle dans son lit étroit
Est-ce que mon père m'oublie
Et n'est plus là que j'ai si froid
Vous vous voulez que dans la mêlée
Je rentre ardent parmi les forts
Les yeux à la voûte étoilée
Oh l'herbe épaisse où sont les morts.
Il n'avait qu'à me laisser vivre
Avec ma fille à mes côtés
Victor Hugo
La vague de la haute mer l'effacera mais
Ce que rien n'effacera
C'est l'amour que ton Père a pour toi
Léopoldine...
Il est temps que je me repose
Je suis terrassé par le sort
Ne me parlez pas d'autre chose
Que des ténèbres ou l'on dort !
Que veut-on que je recommence ?
Je ne demande désormais
A la création immense
Qu'un peu de silence et de paix...
Pourquoi m'appelez vous encore
J'ai fait ma tâche et mon devoir
Qui travaillait avant l'aurore
Peut s'en aller avant le soir
Vous savez que je désespère
Que ma force en vain se défend
Et que je souffre comme un père
Moi qui souffris tant comme enfant...
Si ce Dieu n' a pas voulu clore
L'œuvre qu'il me fit commencer
S'il veut que je travaille encore
Il n'avait qu'à me laisser...
Il n'avait qu'a me laisser vivre
Avec ma fille à mes côtés
Dans cette extase où je m'enivre
De mystérieuses clartés.
Peut-être livide et pâlie
Dit-elle dans son lit étroit
Est-ce que mon père m'oublie
Et n'est plus là que j'ai si froid
Vous vous voulez que dans la mêlée
Je rentre ardent parmi les forts
Les yeux à la voûte étoilée
Oh l'herbe épaisse où sont les morts.
Il n'avait qu'à me laisser vivre
Avec ma fille à mes côtés
Victor Hugo
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