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Léo Ferré - Nous Deux (Live HQ - Jean-Roger Caussimon - Paroles/Lyrics)
Ajoutée le 30 sept. 2011
Léo Ferré - Nous Deux. Texte de Jean-Roger Caussimon, musique de Léo Ferré.
Nous Deux
Ils sont partis sans crier gare
Avec leurs mômes et leurs guitares, nos frères gitans de
Saint-Ouen.
Elles sont parties, à tire-d'aile
Et sans retour, les hirondelles, Paris n'en avait plus
besoin.
Flots de béton et de bêtise
Faut des drugstores et du strip-tease, des buildings et des
souterrains
Et de Boulogne et de Vincennes
Et des quais fleuris de la Seine, bientôt, il ne restera
rien.
Mais ce jour-là, ma tourterelle
Ma fille à moi, ma toute belle, ma frangine d'amour, ma
maman
Malgré les planches et puis la terre, on s'blottira comme
on sait l'faire
Nous deux! Malgré la terre et puis les planches
On s'câlinera, comme le dimanche, quand on va pas au
cinéma
Nous deux! Et qu'après, on s'retrouve en rêve
Fascinés comme Adam et Eve et tout fiers d'avoir trouvé
ça, nous deux!
Tu vois, c'est écrit à la une
On se dispute déjà la Lune, enfants de demain, innocents!
Un général sur les planètes
Vous suivra d'loin, à la lunette et dira "C'est rouge de
sang"!
À tant jongler avec la bombe
Un jour, faudra bien qu'elle tombe, c'est son but et c'est
notre lot
Il faudra bien que ce jour vienne
Adieu Paris et adieu Vienne, adieu Rome et Monte-Carlo!
Mais ce jour-là, ma tourterelle
Ma fille à moi, ma toute belle, ma frangine d'amour, ma
maman
Que tout se glace ou que tout flambe, ça fait rien, si l'on
est ensemble
Nous deux! Que tout flambe ou que tout se glace
Nous aurons déjà notre place dans la légende des amants
Nous deux! Alors, quand sautera la planète
Si jamais sonnent les trompettes, on s'en foutra divinement,
nous deux!
Les gens vont me traiter d'artiste
De sans-coeur, et si j'en suis triste, je n'en serai pas
étonné
Car ce coeur pitoyable et tendre
À toi seule, qui sus le prendre, depuis longtemps je l'ai
donné.
Tout comme aujourd'hui, je te donne
Cette chanson de fin d'automne qui se voulait chanson
d'amour.
Je ne suis ni saint, ni apôtre
Et pour penser encore aux autres, il me reste trop peu de
jours.
En attendant, ma tourterelle
Ma fille à moi, ma toute belle, ma frangine d'amour, ma
maman
Puisque nos âmes vagabondent, allons faire le tour du monde
Nous deux! Puisque vagabondent nos âmes
Embrassons-nous tout près des lames de l'océan des mauvais
jours
Nous deux! Et puis, à nos amours fidèles
Au coeur des neiges éternelles, allons nous perdre pour
toujours
Nous deux!
Avec leurs mômes et leurs guitares, nos frères gitans de
Saint-Ouen.
Elles sont parties, à tire-d'aile
Et sans retour, les hirondelles, Paris n'en avait plus
besoin.
Flots de béton et de bêtise
Faut des drugstores et du strip-tease, des buildings et des
souterrains
Et de Boulogne et de Vincennes
Et des quais fleuris de la Seine, bientôt, il ne restera
rien.
Mais ce jour-là, ma tourterelle
Ma fille à moi, ma toute belle, ma frangine d'amour, ma
maman
Malgré les planches et puis la terre, on s'blottira comme
on sait l'faire
Nous deux! Malgré la terre et puis les planches
On s'câlinera, comme le dimanche, quand on va pas au
cinéma
Nous deux! Et qu'après, on s'retrouve en rêve
Fascinés comme Adam et Eve et tout fiers d'avoir trouvé
ça, nous deux!
Tu vois, c'est écrit à la une
On se dispute déjà la Lune, enfants de demain, innocents!
Un général sur les planètes
Vous suivra d'loin, à la lunette et dira "C'est rouge de
sang"!
À tant jongler avec la bombe
Un jour, faudra bien qu'elle tombe, c'est son but et c'est
notre lot
Il faudra bien que ce jour vienne
Adieu Paris et adieu Vienne, adieu Rome et Monte-Carlo!
Mais ce jour-là, ma tourterelle
Ma fille à moi, ma toute belle, ma frangine d'amour, ma
maman
Que tout se glace ou que tout flambe, ça fait rien, si l'on
est ensemble
Nous deux! Que tout flambe ou que tout se glace
Nous aurons déjà notre place dans la légende des amants
Nous deux! Alors, quand sautera la planète
Si jamais sonnent les trompettes, on s'en foutra divinement,
nous deux!
Les gens vont me traiter d'artiste
De sans-coeur, et si j'en suis triste, je n'en serai pas
étonné
Car ce coeur pitoyable et tendre
À toi seule, qui sus le prendre, depuis longtemps je l'ai
donné.
Tout comme aujourd'hui, je te donne
Cette chanson de fin d'automne qui se voulait chanson
d'amour.
Je ne suis ni saint, ni apôtre
Et pour penser encore aux autres, il me reste trop peu de
jours.
En attendant, ma tourterelle
Ma fille à moi, ma toute belle, ma frangine d'amour, ma
maman
Puisque nos âmes vagabondent, allons faire le tour du monde
Nous deux! Puisque vagabondent nos âmes
Embrassons-nous tout près des lames de l'océan des mauvais
jours
Nous deux! Et puis, à nos amours fidèles
Au coeur des neiges éternelles, allons nous perdre pour
toujours
Nous deux!
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