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Fabrice Lançon au 21 ème festival Brassens le 4 08 2016
Ajoutée le 6 août 2016
Festival Off ouverture sous un ciel menaçant.......
Ouvrier prends la machine
- Ouvrier, la faim te tord les entrailles
- Et te fait le regard creux,
- Toi qui, sans repos ni trêve, travailles
- Pour le ventre des heureux.
- Ta femme s’échine, et tes enfants maigres
- Sont des vieillards à douze ans ;
- Ton sort est plus dur que celui des nègres
- Sous les fouets abrutissants.
- Refrain :
- Nègre de l’usine,
- Forçat de la mine,
- Ilote du champ,
- Lève-toi peuple puissant ;
- Ouvrier, prends la machine !
- Prends la terre, paysan !
- Ouvrier, prends la machine !
- Prends la terre, paysan !
- Paysan, le sol que ton bras laboure
- Rend son fruit dans sa saison,
- Et c’est l’opulent bourgeois qui savoure
- Le plus clair de ta moisson.
- Toi, du jour de l’an à la Saint Sylvestre,
- Tu peines pour engraisser
- La classe qui tient sous son lourd séquestre
- Ton cerveau fait pour penser.
Refrain
- Mineur, qui descends dès l’aube sous terre,
- Et dont les jours sont des nuits,
- Qui, le fer en main, dans l’air délétère,
- Rampes au fond de ton puits,
- Les riches trésors que ton pic arrache
- Aux flancs des rocs tourmentés
- Vont bercer là-haut l’oisif et le lâche
- Dans toutes les voluptés.
Refrain
- Qui forge l’outil ? Qui taille la pierre ?
- Qui fil et tisse le lin ?
- Qui pétrit le pain ? Qui brasse la bière ?
- Qui presse l’huile et le vin ?
- Et qui donc dispose, abuse et trafique
- De l’œuvre et du créateur ?
- Et qui donc se fait un sort magnifique
- Aux dépens du producteur ?
Refrain
- Qu’on donne le sol à qui le cultive,
- Le navire au matelot,
- Au mécanicien la locomotive,
- Au fondeur le cubilot,
- Et chacun aura ses franches coudées.
- Son droit et sa liberté,
- Son lot de savoir, sa part aux idées,
- Sa complète humanité !
Refrain
_______________________________
Buvons à l'indépendance du Monde
Nous dont la lampe, le matin,
Au clairon du coq se rallume
Nous tous qu'un salaire incertain
Ramène avant l'aube à l'enclume
Nous qui des bras, des pieds, des mains
De tout le corps luttons sans cesse
Sans abriter nos lendemains
Contre le froid de la vieillesse
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Nos bras, sans relâche tendus
Aux flots jaloux, au sol avare
Ravissent leurs trésors perdus
Ce qui nourrit et ce qui pare
Perles diamants et métaux
Fruit du coteau, grain de la plaine
Pauvres moutons, quels bons manteaux
Ils tissent avec notre laine!
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Quel fruit tirons-nous des labeurs
Qui courbent nos échines?
Où vont les flots de nos sueurs?
Nous ne sommes que des machines
Nos Babels montent jusqu'au ciel
La terre nous doit ses merveilles
Dès qu'elles ont fini le miel
Le maître chasse les abeilles
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Au fils chétif d'un étranger
Nos femmes tendent leurs mamelles
Et lui, plus tard, croit déroger
En daignant s'asseoir auprès d'elle
De nos jours le droit du seigneur
Pèse sur nous plus despotique
Nos filles vendent leur honneur
Aux derniers courtauds de boutique
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Mal vêtus, logés dans des trous
Sous les combles, dans les décombres
Nous vivons avec les hiboux
Et les larrons amis des ombres
Cependant notre sang vermeil
Coule impétueux dans nos veines
Nous nous plairions au grand soleil
Et sous les rameaux verts des chênes
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
A chaque fois que par torrents
Notre sang coule sur le monde
C'est toujours pour quelques tyrans
Que cette rosée est féconde
Ménageons-le dorénavant
L'amour est plus fort que la guerre
En attendant qu'un meilleur vent
Souffle du ciel ou de la terre!
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Au clairon du coq se rallume
Nous tous qu'un salaire incertain
Ramène avant l'aube à l'enclume
Nous qui des bras, des pieds, des mains
De tout le corps luttons sans cesse
Sans abriter nos lendemains
Contre le froid de la vieillesse
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Nos bras, sans relâche tendus
Aux flots jaloux, au sol avare
Ravissent leurs trésors perdus
Ce qui nourrit et ce qui pare
Perles diamants et métaux
Fruit du coteau, grain de la plaine
Pauvres moutons, quels bons manteaux
Ils tissent avec notre laine!
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Quel fruit tirons-nous des labeurs
Qui courbent nos échines?
Où vont les flots de nos sueurs?
Nous ne sommes que des machines
Nos Babels montent jusqu'au ciel
La terre nous doit ses merveilles
Dès qu'elles ont fini le miel
Le maître chasse les abeilles
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Au fils chétif d'un étranger
Nos femmes tendent leurs mamelles
Et lui, plus tard, croit déroger
En daignant s'asseoir auprès d'elle
De nos jours le droit du seigneur
Pèse sur nous plus despotique
Nos filles vendent leur honneur
Aux derniers courtauds de boutique
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
Mal vêtus, logés dans des trous
Sous les combles, dans les décombres
Nous vivons avec les hiboux
Et les larrons amis des ombres
Cependant notre sang vermeil
Coule impétueux dans nos veines
Nous nous plairions au grand soleil
Et sous les rameaux verts des chênes
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
A chaque fois que par torrents
Notre sang coule sur le monde
C'est toujours pour quelques tyrans
Que cette rosée est féconde
Ménageons-le dorénavant
L'amour est plus fort que la guerre
En attendant qu'un meilleur vent
Souffle du ciel ou de la terre!
Aimons-nous, et quand nous pouvons
Nous unir pour boire à la ronde
Que le canon se taise ou gronde
Buvons à l'indépendance du monde!
J'ai découvert ce chanteur lors de ce festival Brassens à Charavines... j'ai aimé ces belles chansons du combat ouvrier...
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