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LEO FERRE Mon Sébasto. paroles de Jean Roger CAUSSIMON, musique de Léo FERRE
Ajoutée le 20 févr. 2012
Mon Sébasto. paroles de Jean Roger CAUSSIMON Mon vieux boulevard Sébastopol On est, toi et moi, deux poteaux Alors permets que je coupe le "pol" Et que je t'appelle : mon Sébasto... Ça me plaît que tu commences au bord de la Seine Avec ses chalands avec ses reflets J'ai toujours aimé les belles mises en scène Et dans mon enfance, y avait du Châtelet... J'ai si bien gardé le goût du miracle Que j' revois là-bas tous ces beaux messieurs Et Sarah Bernhardt monter dans son fiacre Et la tour Saint-Jacques pencher dans le bleu Mon vieux boulevard Sébastopol Les souvenirs c'est des vieux oiseaux Fais qu'y s'en aillent, fais qu'y s'envolent Et que je rigole... mon Sébasto... T'as tellement la bosse du petit commerce Que pour seriner le credo du crédit Tu joues les ténors même sous les averses Et que toi, tu bosses même le lundi T'aimes bien voir passer devant tes étalages Les petits amoureux bras dessus, bras dessous Leur ciel est tout bleu de se mettre en ménage Toi, tu fais le nuage et tu prends leurs sous Mon vieux boulevard Sébastopol Quand, le soir, t'as baissé tes rideaux T'enlèves ta cravate et ton col Et tu deviens bath... mon Sébasto... Faut voir comme rapplique aux dessous de tes lampes Le long régiment des filles venues De la rue Saint-Denis ou de la Quincamp' Et puis leur panique quand l' flic est en vue C' qu'on fait avec elles, y faut le faire vite Et pas s'attarder même si ça vous plaît Moi, ça m'est égal, je n'ai plus qu'un rite C'est le cornet de frites et le beaujolais... Mon vieux boulevard Sébastopol Si tout à l'heure brille le couteau Du gars nerveux ou du mariole Referme-le... mon Sébasto... Mais y a ceux qui restent à vider leur verre Pendant que toute la nuit le pick-up s'en fout Nègres, matelots, veufs et légionnaires Ils font de grands gestes et se disent tout Le vent du passé leur pousse des vagues Leur fait boire un coup et c'est si amer Qu'ils se tiennent entre eux, vacillent et zigzaguent On dirait des algues au fond de la mer Mon vieux boulevard Sébastopol C'est pas des péchés capitaux Les septièmes ciels mouillés d'alcool C'est du véniel... mon Sébasto... Aux lueurs d'aurore, il faudra leur faire À tous ces paumés, un cadeau, une fleur Quand ils se verront toujours sur la Terre Et que vivre encore leur lèvera le cœur Prends-les par la main et puis les emmène Du côté des Halles et sans te faire voir Quand on leur donnera leur noir ou leur crème Ajoute toi-même un sucre d'espoir Mon vieux boulevard Sébastopol Y a tous tes piafs qui chantent là-haut Et tes mômes qui vont à l'école À la prochaine... mon Sébasto... À la prochaine... mon Sébasto...
Mon Sébasto. paroles de Jean Roger CAUSSIMON Mon vieux boulevard Sébastopol On est, toi et moi, deux poteaux Alors permets que je coupe le "pol" Et que je t'appelle : mon Sébasto... Ça me plaît que tu commences au bord de la Seine Avec ses chalands avec ses reflets J'ai toujours aimé les belles mises en scène Et dans mon enfance, y avait du Châtelet... J'ai si bien gardé le goût du miracle Que j' revois là-bas tous ces beaux messieurs Et Sarah Bernhardt monter dans son fiacre Et la tour Saint-Jacques pencher dans le bleu Mon vieux boulevard Sébastopol Les souvenirs c'est des vieux oiseaux Fais qu'y s'en aillent, fais qu'y s'envolent Et que je rigole... mon Sébasto... T'as tellement la bosse du petit commerce Que pour seriner le credo du crédit Tu joues les ténors même sous les averses Et que toi, tu bosses même le lundi T'aimes bien voir passer devant tes étalages Les petits amoureux bras dessus, bras dessous Leur ciel est tout bleu de se mettre en ménage Toi, tu fais le nuage et tu prends leurs sous Mon vieux boulevard Sébastopol Quand, le soir, t'as baissé tes rideaux T'enlèves ta cravate et ton col Et tu deviens bath... mon Sébasto... Faut voir comme rapplique aux dessous de tes lampes Le long régiment des filles venues De la rue Saint-Denis ou de la Quincamp' Et puis leur panique quand l' flic est en vue C' qu'on fait avec elles, y faut le faire vite Et pas s'attarder même si ça vous plaît Moi, ça m'est égal, je n'ai plus qu'un rite C'est le cornet de frites et le beaujolais... Mon vieux boulevard Sébastopol Si tout à l'heure brille le couteau Du gars nerveux ou du mariole Referme-le... mon Sébasto... Mais y a ceux qui restent à vider leur verre Pendant que toute la nuit le pick-up s'en fout Nègres, matelots, veufs et légionnaires Ils font de grands gestes et se disent tout Le vent du passé leur pousse des vagues Leur fait boire un coup et c'est si amer Qu'ils se tiennent entre eux, vacillent et zigzaguent On dirait des algues au fond de la mer Mon vieux boulevard Sébastopol C'est pas des péchés capitaux Les septièmes ciels mouillés d'alcool C'est du véniel... mon Sébasto... Aux lueurs d'aurore, il faudra leur faire À tous ces paumés, un cadeau, une fleur Quand ils se verront toujours sur la Terre Et que vivre encore leur lèvera le cœur Prends-les par la main et puis les emmène Du côté des Halles et sans te faire voir Quand on leur donnera leur noir ou leur crème Ajoute toi-même un sucre d'espoir Mon vieux boulevard Sébastopol Y a tous tes piafs qui chantent là-haut Et tes mômes qui vont à l'école À la prochaine... mon Sébasto... À la prochaine... mon Sébasto...
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