L'Internationale, une chanson merveilleuse...
L'International n'est pas seulement "la chanson française" la plus connue au monde, mais "la chanson" la plus connue et la plus chantée du monde...
C'était l'hymne de la république soviétique jusqu'aux années quarante du vingtième siècle, où il a acquis un prestige qui survit aujourd'hui. En Chine, comme vous pouvez le voir dans la vidéo, il jouit également d'un large prestige: la version chinoise de l'Internationale est enseignée aux enfants dans toutes les écoles du pays.
Il est incompréhensible et regrettable que cette belle et généreuse chanson soit si absente et oubliée en France dans ces jours sombres et "machroniques"...
Quoi qu'il en soit, allons à cette belle version chinoise ...
Le texte intégral de l'original en français est ci-dessous:L'Internationale (1888)Eugène Pottier et Pierre De Geyter
Debout les damnés de la terre
Debout les forçats de la faim
La raison tonne en son cratère
C'est l'éruption de la fin
Du passé faisons table rase
Foule, esclaves, debout, debout
La monde va changer de base
Nous ne sommes rien, soyons tout!
C'est la lutte finale
Groupons nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
Il n'est pas de sauveurs suprêmes
Ni Dieu, ni César, ni tribun
Producteurs, sauvons nous nous-mêmes
Décrétons le salut commun
Pour que le voleur rende gorge
Pour tirer l'esprit du cachot
Soufflons nous même notre forge
Battons le fer quand il est chaud
C'est la lutte finale
Groupons nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
L'état comprime et la loi triche
L'impôt saigne le malheureux
Nul devoir ne s'impose au riche
Le droit du pauvre est un mot creux
C'est assez, languir en tutelle
L'égalité veut d'autres lois
Pas de droits sans devoirs dit-elle
Égaux, pas de devoirs sans droits!
C'est la lutte finale
Groupons nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
Hideux dans leur apothéose
Les rois de la mine et du rail
Ont-ils jamais fait autre chose
Que dévaliser le travail
Dans les coffres-forts de la bande
Ce qu'il a crée s'est fondu
En décrétant qu'on le lui rende
Le peuple ne veut que son dû
C'est la lutte finale
Groupons nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
Les rois nous soûlaient de fumées
Paix entre nous, guerre aux tyrans
Appliquons la grève aux armées
Crosse en l'air et rompons les rangs
S'ils s'obstinent ces cannibales
A faire de nous des héros
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux
C'est la lutte finale
Groupons nous, et demain
L'Internationale
Sera le genre humain
Ouvriers, paysans, nous sommes
Le grand parti des travailleurs
La terre n'appartient qu'aux hommes
L'oisif ira loger ailleurs
Combien, de nos chairs se repaissent
Mais si les corbeaux, les vautours
Un de ces matins disparaissent
Le soleil brillera toujours
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