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Leny Escudero, L'affiche Rouge
Mise en ligne le 8 avr. 2010
Vidéo supprimée de you tube reprise ici.
Ce chant appartient à la France. C'est avec le sang de ces résistants qu'Aragon a écrit ce poème mis en musique avec talent par Léo Ferré et chanté ici par Lény Escudéro de toute son âme.
Ce chant appartient à la France. C'est avec le sang de ces résistants qu'Aragon a écrit ce poème mis en musique avec talent par Léo Ferré et chanté ici par Lény Escudéro de toute son âme.
Cette affiche placardée 21 février 1944, à des milliers d'exemplaires sur les murs de Paris faisait partie d'une campagne du gouvernement de Vichy et de l'occupant nazi visant à assimiler ces résistants à des terroristes étrangers d'origine juive, commandés par l'étranger.
Elle fait état de l'exécution, le jour même au mont Valérien, de 23 terroristes membres d'un groupe de FTP (francs-tireurs partisans) dirigé par Missak Manouchian. L'Affiche Rouge montre le visage de 10 d'entre eux.
Elle fait état de l'exécution, le jour même au mont Valérien, de 23 terroristes membres d'un groupe de FTP (francs-tireurs partisans) dirigé par Missak Manouchian. L'Affiche Rouge montre le visage de 10 d'entre eux.
L'affiche Rouge
"Vous n'avez réclamé la gloire, ni les larmes,
Ni l'orgue, ni la prière aux agonisants.
Onze ans déjà ! Que cela passe vite onze ans...
Vous vous étiez servis simplement de vos armes :
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans.
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes,
Noirs de barbe et de nuit, hirsutes, menaçants.
L'affiche qui semblait une tache de sang,
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles,
Y cherchait un effet de peur sur les passants.
Nul ne semblait vous voir Français de préférence,
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant,
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE.
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre,
A la fin février pour vos derniers moments,
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement :
Bonheur à tous,
Bonheur à ceux qui vont survivre !
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand...
Adieu la peine et le plaisir.
Adieu les roses, Adieu la vie, adieu la lumière et le vent !
Marie-toi, sois heureuse, et pense à moi souvent,
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses,
Quand tout sera fini plus tard en Erivan.
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline :
Que la nature est belle et que le cœur me fend !
La justice viendra sur nos pas triomphants...
Ma Mélinée, ô mon amour, mon orpheline !
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant...
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers, et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient "LA FRANCE !" en s'abattant..."
"Vous n'avez réclamé la gloire, ni les larmes,
Ni l'orgue, ni la prière aux agonisants.
Onze ans déjà ! Que cela passe vite onze ans...
Vous vous étiez servis simplement de vos armes :
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans.
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes,
Noirs de barbe et de nuit, hirsutes, menaçants.
L'affiche qui semblait une tache de sang,
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles,
Y cherchait un effet de peur sur les passants.
Nul ne semblait vous voir Français de préférence,
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant,
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE.
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre,
A la fin février pour vos derniers moments,
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement :
Bonheur à tous,
Bonheur à ceux qui vont survivre !
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand...
Adieu la peine et le plaisir.
Adieu les roses, Adieu la vie, adieu la lumière et le vent !
Marie-toi, sois heureuse, et pense à moi souvent,
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses,
Quand tout sera fini plus tard en Erivan.
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline :
Que la nature est belle et que le cœur me fend !
La justice viendra sur nos pas triomphants...
Ma Mélinée, ô mon amour, mon orpheline !
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant...
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois étrangers, et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient "LA FRANCE !" en s'abattant..."
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