Suite de l'émission de janvier 1981 avec cette magnifique chanson sur les conditions carcérales.
"Comme le bateau à qui l'on aurait enlevé la mer
Et qui tombe et qui tombe, vers des fonds jamais vus."
1980 Paroles et musique Lény Escudéro
Le manège ébloui
Là où je vis, il y a des murs.
Au bout des murs, il y a des grilles.
Je vis du bon côté, là où c'est sûr
Où je n'ai peur de rien, surtout des filles.
Celles qui vous regardent, avec au fond des yeux un air
Et puis soudain plus rien, un instant suspendu
Comme le bateau à qui on aurait enlevé la mer
Et qui tombe et qui tombe... vers des fonds jamais vus.
Certains pour un bail
Chapeau de paille.
D'autres pour chamaille
Chapeau canaille.
Et puis tu reviens
Et je tends les mains
Vers la vitre sale
Où viennent s'écraser tes seins.
Certains pour l'ennui
Chapeau de pluie.
D'autres pour la vie
Déjà finie.
Et puis tu reviens
Et je tends les mains
Vers la vitre sale
Où viennent s'écraser tes seins.
Le temps ici est révolu.
Il s'est assis dans la nuit noire.
Ce que j'étais avant n'existe plus,
Ou bien si peu, si peu, dans ma mémoire.
Et si je cris parfois, c'est pour faire du bruit
Pour ne plus être seul avec le jour qui fuit
Comme si mes doigts s'ouvraient
Pour laisser s'en aller ma vie,
Et ça tourne et ça tourne...
Un manège ébloui.
Certains pour un bail
Chapeau de paille.
D'autres pour chamaille
Chapeau muraille.
Et puis tu reviens
Et je tends les mains
Vers la vitre sale
Où viennent s'écraser tes seins.
Certains pour l'ennui
Chapeau de pluie.
D'autres pour la vie
Déjà finie.
Et je me souviens
Je tendais les mains
Vers la vitre sale
Où venaient s'écraser tes seins.
Là où je vis, il y a des murs.
Au bout des murs, il y a des grilles..
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