Paroles : Léo Ferré / Jean-Roger Caussimon
Musique : Léo Ferré
Album : Paname (1960)On voyait les chevaux d'la mer
Qui fonçaient, la têt'la première
Et qui fracassaient leur crinière
Devant le casino désert...
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comm'l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verre
Je m'suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris, ni verts
Ni gris, ni verts
Comme à Ostende
Et comm'partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...
J'suis parti vers ma destinée
Mais voilà qu'une odeur de bière
De frite(s) et de moul's marinières
M'attir'dans un estaminet...
Là y'avait des typ's qui buvaient
Des rigolos, des tout rougeauds
Qui s'esclaffaient, qui parlaient haut
Et la bière, on vous la servait
Bien avant qu'on en redemande...
Oui, ça pleuvait
Oui, ça pleuvait
Comme à Ostende
Et comm'partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...
On est allé, bras d'ssus, bras d'ssous
Dans l'quartier où y'a des vitrines
Remplies de présenc's féminines
Qu'on veut s'payer quand on est soûl...
Mais voilà qu'tout au bout d'la rue
Est arrivé un limonaire
Avec un vieil air du tonnerre
A vous fair'chialer tant et plus
Si bien que tous les gars d'la bande
Se sont perdus
Se sont perdus
Comme à Ostende
Et comm'partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup
D'vivre sa vie !...
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