Les plus belles chansons de Léo Ferré
Chanson de
Les copains de la neuille
Les frangins de la night
Ceux qu'on le portefeuille
Plus ou moins all right
Ceux pour qui la mouise
Ça fleurit que le jour
Qu'ont le rouquin en guise
De frisson d'amour
Les frangins de la night
Ceux qu'on le portefeuille
Plus ou moins all right
Ceux pour qui la mouise
Ça fleurit que le jour
Qu'ont le rouquin en guise
De frisson d'amour
Les copains de cocagne
Ceux qu'ont des fafiots
Et qui font des magnes
A la Veuve Clicquot
Ceux qui comptent les heures
Sur leurs pattes en velours
Et qu'ont une demeure
Pour y planquer le jour.
Ceux qu'ont des fafiots
Et qui font des magnes
A la Veuve Clicquot
Ceux qui comptent les heures
Sur leurs pattes en velours
Et qu'ont une demeure
Pour y planquer le jour.
Les copains de la farce
Qu'ont même pas de buffet
Pour y foutre une garce
Ou pour y danser
Ceux qui poussent la lourde
Dès minuit passé
Et qui n'ont comme gourde
Que celle du taulier
Qu'ont même pas de buffet
Pour y foutre une garce
Ou pour y danser
Ceux qui poussent la lourde
Dès minuit passé
Et qui n'ont comme gourde
Que celle du taulier
Les copains de la frime
Ceux qui vendent le vent
A des prix minimes
Quand y'a du client
Ceux qu'ont la vie brève
Comme la fleur des champs
Et qui vivent en rêve
Pour gagner du temps.
Ceux qui vendent le vent
A des prix minimes
Quand y'a du client
Ceux qu'ont la vie brève
Comme la fleur des champs
Et qui vivent en rêve
Pour gagner du temps.
Les copains de la dure
Ceux qui vivent pas cher
Mais qu'ont de la verdure
Même en plein hiver
Ceux qui prennent la lune
Pour du Beaujolais
Mais qu'ont le clair de lune
En dessous du gosier
Ceux qui vivent pas cher
Mais qu'ont de la verdure
Même en plein hiver
Ceux qui prennent la lune
Pour du Beaujolais
Mais qu'ont le clair de lune
En dessous du gosier
Les copains de la bise
A l'âme gercée
Et qui se foutent en prise
Avec deux gorgées
Ceux qui comptent les heures
Sur les doigts de la main
Et qui se font leur beurre
Avec leur chagrin.
A l'âme gercée
Et qui se foutent en prise
Avec deux gorgées
Ceux qui comptent les heures
Sur les doigts de la main
Et qui se font leur beurre
Avec leur chagrin.
Les copains du soir
Les frangins de la nuit
Ceux qui bossent au noir
Jusqu'au bout de leur vie
Ceux qu'ont la vie louche
Comme un beau matin
Et qui se cousent la bouche
En causant des mains
Les frangins de la nuit
Ceux qui bossent au noir
Jusqu'au bout de leur vie
Ceux qu'ont la vie louche
Comme un beau matin
Et qui se cousent la bouche
En causant des mains
Les copains de la neuille
Les frangins de la nuit
Au matin se défeuillent
De tous leurs habits
Le petit jour canaille
Les prend par le cou
Et puis les empaille
Comme des hiboux.
Les frangins de la nuit
Au matin se défeuillent
De tous leurs habits
Le petit jour canaille
Les prend par le cou
Et puis les empaille
Comme des hiboux.
Dans les banques y'a pas qu' de l'oseille
Y'a des employés qui font leur métier
Et c'est bien comm' c'est
T' en as! Moi pas!
Quand j'en aurai
Quand j'en aurai
Ça va changer
J' me paierai des habits
Princ' de galles
Et j'aurais des amis
Dans la salle
T' en as! Moi pas!
Quand j'en aurai
Quand j'en aurai
Ça va changer
Et quant aux pépées
J'aurais plus qu'à m' baisser
Ou qu'à les ramasser
A moins qu'elles sach'nt grimper
Dans les gares y a pas qu' des voyages
Y'a des trains complets qui font leur métier
Et c'est bien comme c'est
Tu t' ailles! Moi pas!
Quand j' me taillerai
Quand j' me taillerai
Ça va changer
J' remont'rai les duchesses à la source
En sleeping en espèces
En pousse-pousse
Tu t' ailles! Moi pas!
Quand j' me taillerai
Quand j' me taillerai
Ça va changer
Et quant aux pépées
Qui viendront m' voir passer
Avec leurs chass's croisées
Faudrait qu'ell's puiss'nt grimper
Dans les cim'tières y'a pas qu' des veuves
Y'a des allongés
Qui n'ont plus d' métier
Et c'est bien comme c'est
Tu meurs! Moi pas!
Quand j' mourirai
Quand j' mourirai
Tout s'ra changé
J'aurais plus aucun frais
D' blanchisseuse
Et j'aurais pour jeûner
La dent creuse
Tu meurs! Moi pas!
Quand j' mourirai
Quand j' mourirai
Tout s'ra changé
Et quant aux pépées
Ell' n'auront qu'à s' baisser
Ou bien qu'à m' ramasser
A moins que j' puiss' grimper
Y'a des employés qui font leur métier
Et c'est bien comm' c'est
T' en as! Moi pas!
Quand j'en aurai
Quand j'en aurai
Ça va changer
J' me paierai des habits
Princ' de galles
Et j'aurais des amis
Dans la salle
T' en as! Moi pas!
Quand j'en aurai
Quand j'en aurai
Ça va changer
Et quant aux pépées
J'aurais plus qu'à m' baisser
Ou qu'à les ramasser
A moins qu'elles sach'nt grimper
Dans les gares y a pas qu' des voyages
Y'a des trains complets qui font leur métier
Et c'est bien comme c'est
Tu t' ailles! Moi pas!
Quand j' me taillerai
Quand j' me taillerai
Ça va changer
J' remont'rai les duchesses à la source
En sleeping en espèces
En pousse-pousse
Tu t' ailles! Moi pas!
Quand j' me taillerai
Quand j' me taillerai
Ça va changer
Et quant aux pépées
Qui viendront m' voir passer
Avec leurs chass's croisées
Faudrait qu'ell's puiss'nt grimper
Dans les cim'tières y'a pas qu' des veuves
Y'a des allongés
Qui n'ont plus d' métier
Et c'est bien comme c'est
Tu meurs! Moi pas!
Quand j' mourirai
Quand j' mourirai
Tout s'ra changé
J'aurais plus aucun frais
D' blanchisseuse
Et j'aurais pour jeûner
La dent creuse
Tu meurs! Moi pas!
Quand j' mourirai
Quand j' mourirai
Tout s'ra changé
Et quant aux pépées
Ell' n'auront qu'à s' baisser
Ou bien qu'à m' ramasser
A moins que j' puiss' grimper
MON SÉBASTO
Paroles de Jean–Roger Caussimon Mon vieux Boulevard Sébastopol
On est toi et moi deux poteaux
Alors permets que je coupe le "pol"
Et que je t'appelle... Mon Sébasto...
Ça me plaît que tu commences
Au bord de la Seine
Avec ses chalands avec ses reflets
J'ai toujours aimé les belles mises en scène
Et dans mon enfance
Y'avait du Châtelet...
J'ai si bien gardé le goût du miracle
Que je revois là–bas tous ces beaux messieurs
Et Sarah Bernhardt monter dans son fiacre
Et la tour Saint–Jacques
Pencher dans le bleu
Mon vieux Boulevard Sébastopol
Les souvenirs c'est des vieux oiseaux
Fais qui s'en aillent fais qui s'envolent
Et que je rigole... Mon Sébasto...
T'as tellement la bosse
Du petit commerce
Que pour seriner le credo du crédit
Tu joues les ténors même sous les averses
Et que toi tu bosses
Même le lundi...
T'aimes bien voir passer devant tes étalages
Les petits amoureux bras dessus bras dessous
Leur ciel est tout bleu de se mettre en ménage
Toi tu fais le nuage
Et tu prends leurs sous
Mon vieux Boulevard Sébastopol
Quand le soir, t'as baissé tes rideaux
T'enlèves ta cravate et ton col
Et tu de viens bath... Mon Sébasto...
Faut voir comme rapplique
Aux dessous de tes lampes
Le long régiment des filles venues
De la rue Saint–Denis ou de la Quicampe
Et puis leur panique
Quand le flic est en vue...
Ce qu'on fait avec elles, y faut le faire vite
Et pas s'attarder même si ça vous plaît
Moi ça m'est égal, je n'ai plus qu'un rite
C'est le cornet de frites
Et le Beaujolais...
Mon vieux Boulevard Sébastopol
C'est pas des péchés capitaux
Les septièmes ciels mouillés d'alcool
C'est du véniel... Mon Sébasto...
Mais y'a ceux qui restent
A vider leur verre
Pendant que toute la nuit le pick–up s'en fout
Nègres, matelots, veufs et légionnaires
Ils font de grands gestes
Et ils se disent tout...
Le vent du passé leur pousse des vagues
Leur fait boire un coup et c'est si amer
Qu'ils se tiennent entre eux, vacillent et zigzaguent
On dirait des algues
Au fond de la mer...
Mon vieux Boulevard Sébastopol
Si tout à l'heure brille le couteau
Du gars nerveux ou du mariole
Referme–le... Mon Sébasto...
Aux lueurs d'aurore
Il faudra leur faire
A tous ces paumés, un cadeau, une fleur
Quand ils se verront toujours sur la terre
Et que vivre encore
Leur lèvera le coeur...
Prends–les par la main et puis les emmène
Du Côté des Halles et sans te faire voir
Quand on leur donnera leur noir ou leur crème
Ajoute toi–même
Un sucre d'espoir
Mon vieux Boulevard Sébastopol
Y'a tous tes piafs qui chantent là–haut
Et tes mômes qui vont à l'école...
A la prochaine... Mon Sébasto...
Paroles de Jean–Roger Caussimon Mon vieux Boulevard Sébastopol
On est toi et moi deux poteaux
Alors permets que je coupe le "pol"
Et que je t'appelle... Mon Sébasto...
Ça me plaît que tu commences
Au bord de la Seine
Avec ses chalands avec ses reflets
J'ai toujours aimé les belles mises en scène
Et dans mon enfance
Y'avait du Châtelet...
J'ai si bien gardé le goût du miracle
Que je revois là–bas tous ces beaux messieurs
Et Sarah Bernhardt monter dans son fiacre
Et la tour Saint–Jacques
Pencher dans le bleu
Mon vieux Boulevard Sébastopol
Les souvenirs c'est des vieux oiseaux
Fais qui s'en aillent fais qui s'envolent
Et que je rigole... Mon Sébasto...
T'as tellement la bosse
Du petit commerce
Que pour seriner le credo du crédit
Tu joues les ténors même sous les averses
Et que toi tu bosses
Même le lundi...
T'aimes bien voir passer devant tes étalages
Les petits amoureux bras dessus bras dessous
Leur ciel est tout bleu de se mettre en ménage
Toi tu fais le nuage
Et tu prends leurs sous
Mon vieux Boulevard Sébastopol
Quand le soir, t'as baissé tes rideaux
T'enlèves ta cravate et ton col
Et tu de viens bath... Mon Sébasto...
Faut voir comme rapplique
Aux dessous de tes lampes
Le long régiment des filles venues
De la rue Saint–Denis ou de la Quicampe
Et puis leur panique
Quand le flic est en vue...
Ce qu'on fait avec elles, y faut le faire vite
Et pas s'attarder même si ça vous plaît
Moi ça m'est égal, je n'ai plus qu'un rite
C'est le cornet de frites
Et le Beaujolais...
Mon vieux Boulevard Sébastopol
C'est pas des péchés capitaux
Les septièmes ciels mouillés d'alcool
C'est du véniel... Mon Sébasto...
Mais y'a ceux qui restent
A vider leur verre
Pendant que toute la nuit le pick–up s'en fout
Nègres, matelots, veufs et légionnaires
Ils font de grands gestes
Et ils se disent tout...
Le vent du passé leur pousse des vagues
Leur fait boire un coup et c'est si amer
Qu'ils se tiennent entre eux, vacillent et zigzaguent
On dirait des algues
Au fond de la mer...
Mon vieux Boulevard Sébastopol
Si tout à l'heure brille le couteau
Du gars nerveux ou du mariole
Referme–le... Mon Sébasto...
Aux lueurs d'aurore
Il faudra leur faire
A tous ces paumés, un cadeau, une fleur
Quand ils se verront toujours sur la terre
Et que vivre encore
Leur lèvera le coeur...
Prends–les par la main et puis les emmène
Du Côté des Halles et sans te faire voir
Quand on leur donnera leur noir ou leur crème
Ajoute toi–même
Un sucre d'espoir
Mon vieux Boulevard Sébastopol
Y'a tous tes piafs qui chantent là–haut
Et tes mômes qui vont à l'école...
A la prochaine... Mon Sébasto...
L'AMOUR
Quand y'a la mer et puis les chevaux
Qui font des tours comme au ciné
Mais que dans tes bras c'est bien plus beau
Quand y'a la mer et puis les chevaux
Quand la raison n'a plus raison
Et que nos yeux jouent à se renverser
Et qu'on ne sait plus qui est le patron
Quand la raison n'a plus raison
Quand on raterait la fin du monde
Et qu'on vendrait l'éternité
Pour cette éternelle seconde
Quand on raterait la fin du monde
Quand le diable nous voit pâlir
Quand y'a plus moyen de dessiner
La fleur d'amour qui va s'ouvrir
Quand la machine a démarré
Quand on ne sait plus bien où l'on est
Et qu'on attend ce qui va se passer
... je t'aime!
Quand y'a la mer et puis les chevaux
Qui font des tours comme au ciné
Mais que dans tes bras c'est bien plus beau
Quand y'a la mer et puis les chevaux
Quand la raison n'a plus raison
Et que nos yeux jouent à se renverser
Et qu'on ne sait plus qui est le patron
Quand la raison n'a plus raison
Quand on raterait la fin du monde
Et qu'on vendrait l'éternité
Pour cette éternelle seconde
Quand on raterait la fin du monde
Quand le diable nous voit pâlir
Quand y'a plus moyen de dessiner
La fleur d'amour qui va s'ouvrir
Quand la machine a démarré
Quand on ne sait plus bien où l'on est
Et qu'on attend ce qui va se passer
... je t'aime!
Chanson de
Rien qu' des grues qui font le pied de grue
Sur les docks ou les quais
Si t' as pas ton ticket
T' as plus qu'à t' fout' un' tringle
Pour danser la Java des buffets
A l'endroit à l'envers
A Londr's ou bien Anvers
Pas besoin d'êtr' bilingue
Mais y'a qu'un' manière
D' causer ma chère
La monnaie!
Vieux moutons d'Australie
Beau mat'las de Paris
Fil' ta laine
A Marseill' à midi
Un cargo m'a souri
Pour la s'maine
Il s'en va
A Java
Dans les bars dans les bars de Java
Les bars de Zanzibar
Ou ceux d' la rue chez moi
Y'a d' la Java qui mousse
Dans les yeux les yeux des inconnus
Qui tanguent dans la rue
Il y'a des filles nues
Qui s'y regard'nt en douce
Mais y'a qu'un' manière
D' passer ma chère
La monnaie!
Les Chin'toqu's, les Ricains
Les frisés, les rouquins
Fil' ta thune
A Marseill' sur le quai
Y'a un' fill' qui s'ouvrait
Sous la lune
C'est comm'ça
La Java
Rien qu' des phonos qui font les manchots
Dans les boît's où s'emboîtent
En pilul's ou en watts
Les anchois d' la musique
Et ces phonos vrais ou faux ça va
Jusqu'au moment où ça
N' va plus car il faut d' ça
Pour fair' la mécanique
Et puis la manière
D' glisser ma chère
La monnaie!
Vieill's rengain's fill's de paille
Qui se prenn'nt par la taille
Et s'inversent
A Paris, y'a Mimi
Qui a r'mis son pinson
Dans l' commerce
Pour jouer d' la
D' la Java
D' la Java
D' la Java
Sur les docks ou les quais
Si t' as pas ton ticket
T' as plus qu'à t' fout' un' tringle
Pour danser la Java des buffets
A l'endroit à l'envers
A Londr's ou bien Anvers
Pas besoin d'êtr' bilingue
Mais y'a qu'un' manière
D' causer ma chère
La monnaie!
Vieux moutons d'Australie
Beau mat'las de Paris
Fil' ta laine
A Marseill' à midi
Un cargo m'a souri
Pour la s'maine
Il s'en va
A Java
Dans les bars dans les bars de Java
Les bars de Zanzibar
Ou ceux d' la rue chez moi
Y'a d' la Java qui mousse
Dans les yeux les yeux des inconnus
Qui tanguent dans la rue
Il y'a des filles nues
Qui s'y regard'nt en douce
Mais y'a qu'un' manière
D' passer ma chère
La monnaie!
Les Chin'toqu's, les Ricains
Les frisés, les rouquins
Fil' ta thune
A Marseill' sur le quai
Y'a un' fill' qui s'ouvrait
Sous la lune
C'est comm'ça
La Java
Rien qu' des phonos qui font les manchots
Dans les boît's où s'emboîtent
En pilul's ou en watts
Les anchois d' la musique
Et ces phonos vrais ou faux ça va
Jusqu'au moment où ça
N' va plus car il faut d' ça
Pour fair' la mécanique
Et puis la manière
D' glisser ma chère
La monnaie!
Vieill's rengain's fill's de paille
Qui se prenn'nt par la taille
Et s'inversent
A Paris, y'a Mimi
Qui a r'mis son pinson
Dans l' commerce
Pour jouer d' la
D' la Java
D' la Java
D' la Java
Chanson de
Avant de passer l'arme à gauche
Avant que la faux ne me fauche
Tel jour, telle heure, en telle année
Sans fric, sans papier, sans notaire
Je te laisse ici l'inventaire
De ce que j'ai mis de côté
Avant que la faux ne me fauche
Tel jour, telle heure, en telle année
Sans fric, sans papier, sans notaire
Je te laisse ici l'inventaire
De ce que j'ai mis de côté
La serviette en papier où tu laissas ta bouche
Ma mèche de cheveux quand ils n'étaient pas gris
Mon foulard, quelques plumes, et cette chanson louche
Avec autant de mots que nous avions de nuits
Ma mèche de cheveux quand ils n'étaient pas gris
Mon foulard, quelques plumes, et cette chanson louche
Avec autant de mots que nous avions de nuits
L'oreille de Van Gogh, la pipe de Balzac
Cette armée d'anarchie et ces fanfares blêmes
Le cheval qui travaille avec son petit sac
Où dorment des prairies d'avoine et de carême
Et de carême
Cette armée d'anarchie et ces fanfares blêmes
Le cheval qui travaille avec son petit sac
Où dorment des prairies d'avoine et de carême
Et de carême
L'enfer de Monsieur Dante où je descends ce soir
Un paquet vide de Celtiques sur la table
Quelques stylos à bille au roulement d'espoir
Avec dans leur roulis des chansons formidables
Un paquet vide de Celtiques sur la table
Quelques stylos à bille au roulement d'espoir
Avec dans leur roulis des chansons formidables
Le pick-up du tonnerre et les gants de la pluie
La voix d'André Breton, l'absinthe de Verlaine
Les âmes de nos chiens, en bouquet réuni
Et leurs paroles dans la nuit comme une traîne
Comme une traîne
La voix d'André Breton, l'absinthe de Verlaine
Les âmes de nos chiens, en bouquet réuni
Et leurs paroles dans la nuit comme une traîne
Comme une traîne
Le zinc de ce bistrot où nous perdions nos gueules
Cette affiche où nos yeux écoutaient des bravos
Cette page d'annonce où s'ennuie toute seule
Notre maison avec mes rêves en in-quarto
Cette affiche où nos yeux écoutaient des bravos
Cette page d'annonce où s'ennuie toute seule
Notre maison avec mes rêves en in-quarto
Avant de passer l'arme à gauche
Avant que la faux ne me fauche
Tel jour, telle heure, en telle année
Sans fric, sans papier, sans notaire
Il est bien maigre l'inventaire
De ce que j'ai mis de côté
Avant que la faux ne me fauche
Tel jour, telle heure, en telle année
Sans fric, sans papier, sans notaire
Il est bien maigre l'inventaire
De ce que j'ai mis de côté
Mais je te laisse ça comme une chanson tendre
Avec ta fantaisie qui fera beaucoup mieux
Et puis ma voix perdue que tu pourras entendre
En laissant retomber le rideau si tu veux
Si tu veux
Avec ta fantaisie qui fera beaucoup mieux
Et puis ma voix perdue que tu pourras entendre
En laissant retomber le rideau si tu veux
Si tu veux
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