samedi 6 avril 2019

LA BELLE CHANSON - Soirée Jacques Brel

LA BELLE CHANSON



Soirée Jacques Brel



À suivre


La Colombe ♪ Pourquoi cette fanfare Quand les soldats par quatre Attendent les massacres Sur le quai d'une gare Pourquoi ce train ventru Qui ronronne et soupire Avant de nous conduire Jusqu'au malentendu Pourquoi les chants les cris Des foules venues fleurir Ceux qui ont le droit de partir Au nom de leurs conneries Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer Pourquoi l'heure que voilà Où finit notre enfance Où finit notre chance Où notre train s'en va Pourquoi ce lourd convoi Chargé d'hommes en gris Repeints en une nuit Pour partir en soldats Pourquoi ce train de pluie Pourquoi ce train de guerre Pourquoi ce cimetière En marche vers la nuit Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer Pourquoi les monuments Qu'offriront les défaites Les phrases déjà faites Qui suivront l'enterrement Pourquoi l'enfant mort-né Que sera la victoire Pourquoi les jours de gloire Que d'autres auront payés Pourquoi ces coins de terre Que l'on va peindre en gris Puisque c'est au fusil Qu'on éteint la lumière Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer Pourquoi ton cher visage Dégrafé par les larmes Qui me rendait les armes Aux sources du voyage Pourquoi ton corps qui sombre Ton corps qui disparaît Et n'est plus sur le quai Qu'une fleur sur une tombe Pourquoi ces prochains jours Où je devrais penser A ne plus m'habiller Que d'une moitié d'amour Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer
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LA FANETTE - Jacques Brel (1963) Interprétée par Jean-Sébastien Bressy lors de la vidéo-conférence "Hommage à Jacques Brel" organisée par l'association "Poètes des Hautes Terres" et présentée par Jacques Bec et Régis Nicolas à Volx le 15 mars 2019. ----------------------------------- Nous étions deux amis et Fanette m'aimait La plage était déserte et dormait sous juillet Si elles s'en souviennent les vagues vous diront Combien pour la Fanette j'ai chanté de chansons Faut dire Faut dire qu'elle était belle Comme une perle d'eau Faut dire qu'elle était belle Et je ne suis pas beau Faut dire Faut dire qu'elle était brune Tant la dune était blonde Et tenant l'autre et l'une Moi je tenais le monde Faut dire Faut dire que j'étais fou De croire à tout cela Je le croyais à nous Je la croyais à moi Faut dire Qu'on ne nous apprend pas À se méfier de tout Nous étions deux amis et Fanette m'aimait La plage était déserte et mentait sous juillet Si elles s'en souviennent les vagues vous diront Comment pour la Fanette s'arrêta la chanson Faut dire Faut dire qu'en sortant D'une vague mourante Je les vis s'en allant Comme amant et amante Faut dire Faut dire qu'ils ont ri Quand ils m'ont vu pleurer Faut dire qu'ils ont chanté Quand je les ai maudits Faut dire Que c'est bien ce jour-là Qu'ils ont nagé si loin Qu'ils ont nagé si bien Qu'on ne les revit pas Faut dire Qu'on ne nous apprend pas Mais parlons d'autre chose Nous étions deux amis et Fanette l'aimait La plage est déserte et pleure sous juillet Et le soir quelquefois Quand les vagues s'arrêtent J'entends comme une voix J'entends, c'est la Fanette
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ROSA 1962 Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le plus vieux tango du monde Celui que les têtes blondes Anonnent comme une ronde En apprenant leur latin C'est le tango du collège Qui prend les rêves au piège Et dont il est sacrilège De ne pas sortir malin C'est le tango des bons pères Qui surveillent l'oeil sévère Les Jules et les Prosper Qui seront la France de demain Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango des forts en thème Boutonneux jusqu'à l'extrême Et qui recouvrent de laine Leur coeur qui est déjà froid C'est le tango des forts en rien Qui déclinent de chagrin Et qui seront pharmaciens Parce que papa ne l'était pas C'est le temps où j'étais dernier Car ce tango rosa rosae J'inclinais à lui préférer Déjà ma cousine Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango des promenades Deux par seul sous les arcades Cernés de corbeaux et d'alcades Qui nous protégeaient des pourquoi C'est le tango de la pluie sur la cour Le miroir d'une flaque sans amour Qui m'a fait comprendre un beau jour Que je ne serai pas Vasco de Gama Mais c'est le tango du temps béni Où pour un baiser trop petit Dans la clairière d'un jeudi A rosi cousine Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango du temps des zéros J'en avais tant des minces des gros Que j'en faisais des tunnels pour Charlot Des auréoles pour Saint François C'est le tango des récompenses Qui allaient à ceux qui ont de la chance D'apprendre dès leur enfance Tout ce qui ne leur servira pas Mais c'est le tango que l'on regrette Une fois que le temps s'achète Et que l'on s'aperçoit tout bête Qu'il y a des épines aux Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis
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Paroles de Amsterdam Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui chantent Les rêves qui les hantent Au large d'Amsterdam Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui dorment Comme des oriflammes Le long des berges mornes Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui meurent Pleins de bière et de drames Aux premières lueurs Mais dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui naissent Dans la chaleur épaisse Des langueurs océanes Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui mangent Sur des nappes trop blanches Des poissons ruisselants Ils vous montrent des dents A croquer la fortune A décroisser la lune A bouffer des haubans Et ça sent la morue Jusque dans le coeur des frites Que leurs grosses mains invitent A revenir en plus Puis se lèvent en riant Dans un bruit de tempête Referment leur braguette Et sortent en rotant Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui dansent En se frottant la panse Sur la panse des femmes Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils crachés Dans le son déchiré D'un accordéon rance Ils se tordent le cou Pour mieux s'entendre rire Jusqu'à ce que tout à coup L'accordéon expire Alors le geste grave Alors le regard fier Ils ramènent leur batave Jusqu'en pleine lumière Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui boivent Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore Ils boivent à la santé Des putains d'Amsterdam De Hambourg ou d'ailleurs Enfin ils boivent aux dames Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles Et ils pissent comme je pleure Sur les femmes infidèles Dans le port d'Amsterdam Dans le port d'Amsterdam.
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Les flamandes Les Flamandes dansent sans rien dire Sans rien dire aux dimanches sonnants Les Flamandes dansent sans rien dire Les Flamandes ça n'est pas causant. Si elles dansent, c'est parce qu'elles ont vingt ans Et qu'à vingt ans il faut se fiancer Se fiancer pour pouvoir se marier Et se marier pour avoir des enfants C'est ce que leur ont dit leurs parents Le bedeau et même son Eminence L'Archiprêtre qui prêche au couvent. Et c'est pour ça, et c'est pour ça qu'elles dansent Les Flamandes, les Flamandes, Les Fla, les Fla, les Flamandes. Les Flamandes dansent sans frémir Sans frémir aux dimanches sonnants Les Flamandes dansent sans frémir Les Flamandes ça n'est pas frémissant. Si elles dansent c'est parce qu'elles ont trente ans Et qu'à trente ans il est bon de montrer Que tout va bien, que poussent les enfants Et le houblon et le blé dans le pré Elles font la fierté de leurs parents Du bedeau et de son Eminence L'Archiprêtre qui prêche au couvent. Et c'est pour çan et c'est pour ça qu'elles dansent Les Flamandes, les Flamandes, Les Fla, les Fla, les Flamandes. Les Flamandes dansent sans sourire, Sans sourire aux dimanches sonnants Les Flamandes dansent sans sourire Les Flamandes, ça n'est pas souriant. Si elles dansent, c'est qu'elles ont septante ans Qu'à septante ans il est bon de montrer Que tout va bien, que poussent les p'tits-enfants Et le houblon et le blé dans le pré: Toutes vêtues de noir comme leurs parents Comme le bedeau et comme son Eminence L'Archiprêtre qui radote au couvent. Elles héritent et c'est pour ça qu'elles dansent Les Flamandes, les Flamandes Les Fla, les Fla, les Flamandes. Les Flamandes dansent sans mollir, Sans mollir aux dimanches sonnants Les Flamandes dansent sans mollir Les Flamandes, ça n'est pas mollissant. Si elles dansent, c'est parce qu'elles ont cent ans Et qu'à cent ans il est bon de montrer Que tout va bien qu'on a toujours bon pied Et bon houblon et bon blé dans le pré: Elles s'en vont retrouver leurs parents Et le bedeau et même Son Eminence L'Archiprêtre qui radote au couvent. Et c'est pour ça qu'une dernière fois elles dansent Les Flamandes, les Flamandes, les Fla, les Fla Les Flamandes, les Flamandes, les Flamandes Les Fla, les Fla, les Flamandes Les Flamandes, les Flamandes, les Flamandes Les Fla, les Fla, les Flamandes.
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À suivre


Les vieux Jacques Brel Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux Même riches ils sont pauvres, ils n'ont plus d'illusions et n'ont qu'un cœur pour deux Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d'antan Que l'on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps Est-ce d'avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d'hier Et d'avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: „Je t'attends" Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s'ensommeillent, leurs pianos sont fermés Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter Les vieux ne bougent plus leurs gestes ont trop de rides leur monde est trop petit Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit Et s'ils sortent encore bras dessus bras dessous tout habillés de raide C'est pour suivre au soleil l'enterrement d'un plus vieux, l'enterrement d'une plus laide Et le temps d'un sanglot, oublier toute une heure la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps Ils se tiennent par la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit: „Je t'attends" Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend Songwriters: Jean Corti / CO



Non, Jef, t´es pas tout seul Mais arrête de pleurer Comme ça devant tout l’monde Parce qu´une demi-vieille Parce qu´une fausse blonde T´a relaissé tomber Non, Jef, t´es pas tout seul Mais tu sais qu’tu m’fais honte A sangloter comme ça Bêtement devant tout l’monde Parce qu´une trois quarts putain T´a claqué dans les mains Non, Jef, t´es pas tout seul Mais tu fais honte à voir Les gens se paient not’ tête Foutons l’camp de c’trottoir Viens, Jef, viens, viens, viens! Viens, il me reste trois sous On va aller s’les boire Chez la mère Françoise Viens, Jef, viens Viens, il me reste trois sous Et si c´est pas assez Ben il m’restera l´ardoise Puis on ira manger Des moules et puis des frites Des frites et puis des moules Et du vin de Moselle Et si t´es encore triste On ira voir les filles Chez la madame Andrée Paraît qu’y en a d’nouvelles On r’chantera comme avant On s’ra bien tous les deux Comme quand on était jeunes Comme quand c´était le temps Que j’avais d’l’argent Non, Jef, t´es pas tout seul Mais arrête tes grimaces Soulève tes cent kilos Fais bouger ta carcasse Je sais qu’t’as le cœur gros Mais il faut le soulever, Jef Non Jef t´es pas tout seul Mais arrête de sangloter Arrête de te répandre Arrête de répéter Qu’t’es bon à t’ outre à l’eau Qu’t´es bon à te pendre Non, Jef, t´es pas tout seul Mais c´est plus un trottoir Ça d’vient un cinéma Où les gens viennent te voir Viens, Jef, allez viens, viens! Viens, il me reste ma guitare Je l´allumerai pour toi Et on s’ra espagnols Jef, viens, viens Comme quand on était mômes Même que j´aimais pas ça T´imiteras l’rossignol Jef, Puis on s’trouvera un banc On parlera d’l’Amérique Où c´est qu´on va aller, tu sais Quand on aura du fric Jef, viens Et si t´es encore triste Ou rien qu’si t’en as l’air J’te raconterai comment Tu d’viendras Rockefeller On s’ra bien tous les deux On r’chantera comme avant Comme quand on était beaux Jef, Comme quand c´était l’temps D´avant qu´on soit poivrots Allez viens Jef, viens Ouais! Ouais, Jef, ouais, viens! En savoir plus sur https://www.lacoccinelle.net/959546.html#g2muu75dyMyf6VGg.99



La Colombe ♪ Pourquoi cette fanfare Quand les soldats par quatre Attendent les massacres Sur le quai d'une gare Pourquoi ce train ventru Qui ronronne et soupire Avant de nous conduire Jusqu'au malentendu Pourquoi les chants les cris Des foules venues fleurir Ceux qui ont le droit de partir Au nom de leurs conneries Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer Pourquoi l'heure que voilà Où finit notre enfance Où finit notre chance Où notre train s'en va Pourquoi ce lourd convoi Chargé d'hommes en gris Repeints en une nuit Pour partir en soldats Pourquoi ce train de pluie Pourquoi ce train de guerre Pourquoi ce cimetière En marche vers la nuit Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer Pourquoi les monuments Qu'offriront les défaites Les phrases déjà faites Qui suivront l'enterrement Pourquoi l'enfant mort-né Que sera la victoire Pourquoi les jours de gloire Que d'autres auront payés Pourquoi ces coins de terre Que l'on va peindre en gris Puisque c'est au fusil Qu'on éteint la lumière Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer Pourquoi ton cher visage Dégrafé par les larmes Qui me rendait les armes Aux sources du voyage Pourquoi ton corps qui sombre Ton corps qui disparaît Et n'est plus sur le quai Qu'une fleur sur une tombe Pourquoi ces prochains jours Où je devrais penser A ne plus m'habiller Que d'une moitié d'amour Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer



LA FANETTE - Jacques Brel (1963) Interprétée par Jean-Sébastien Bressy lors de la vidéo-conférence "Hommage à Jacques Brel" organisée par l'association "Poètes des Hautes Terres" et présentée par Jacques Bec et Régis Nicolas à Volx le 15 mars 2019. ----------------------------------- Nous étions deux amis et Fanette m'aimait La plage était déserte et dormait sous juillet Si elles s'en souviennent les vagues vous diront Combien pour la Fanette j'ai chanté de chansons Faut dire Faut dire qu'elle était belle Comme une perle d'eau Faut dire qu'elle était belle Et je ne suis pas beau Faut dire Faut dire qu'elle était brune Tant la dune était blonde Et tenant l'autre et l'une Moi je tenais le monde Faut dire Faut dire que j'étais fou De croire à tout cela Je le croyais à nous Je la croyais à moi Faut dire Qu'on ne nous apprend pas À se méfier de tout Nous étions deux amis et Fanette m'aimait La plage était déserte et mentait sous juillet Si elles s'en souviennent les vagues vous diront Comment pour la Fanette s'arrêta la chanson Faut dire Faut dire qu'en sortant D'une vague mourante Je les vis s'en allant Comme amant et amante Faut dire Faut dire qu'ils ont ri Quand ils m'ont vu pleurer Faut dire qu'ils ont chanté Quand je les ai maudits Faut dire Que c'est bien ce jour-là Qu'ils ont nagé si loin Qu'ils ont nagé si bien Qu'on ne les revit pas Faut dire Qu'on ne nous apprend pas Mais parlons d'autre chose Nous étions deux amis et Fanette l'aimait La plage est déserte et pleure sous juillet Et le soir quelquefois Quand les vagues s'arrêtent J'entends comme une voix J'entends, c'est la Fanette



ROSA 1962 Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le plus vieux tango du monde Celui que les têtes blondes Anonnent comme une ronde En apprenant leur latin C'est le tango du collège Qui prend les rêves au piège Et dont il est sacrilège De ne pas sortir malin C'est le tango des bons pères Qui surveillent l'oeil sévère Les Jules et les Prosper Qui seront la France de demain Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango des forts en thème Boutonneux jusqu'à l'extrême Et qui recouvrent de laine Leur coeur qui est déjà froid C'est le tango des forts en rien Qui déclinent de chagrin Et qui seront pharmaciens Parce que papa ne l'était pas C'est le temps où j'étais dernier Car ce tango rosa rosae J'inclinais à lui préférer Déjà ma cousine Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango des promenades Deux par seul sous les arcades Cernés de corbeaux et d'alcades Qui nous protégeaient des pourquoi C'est le tango de la pluie sur la cour Le miroir d'une flaque sans amour Qui m'a fait comprendre un beau jour Que je ne serai pas Vasco de Gama Mais c'est le tango du temps béni Où pour un baiser trop petit Dans la clairière d'un jeudi A rosi cousine Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis C'est le tango du temps des zéros J'en avais tant des minces des gros Que j'en faisais des tunnels pour Charlot Des auréoles pour Saint François C'est le tango des récompenses Qui allaient à ceux qui ont de la chance D'apprendre dès leur enfance Tout ce qui ne leur servira pas Mais c'est le tango que l'on regrette Une fois que le temps s'achète Et que l'on s'aperçoit tout bête Qu'il y a des épines aux Rosa Rosa rosa rosam Rosae rosae rosa Rosae rosae rosas Rosarum rosis rosis



Paroles de Amsterdam Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui chantent Les rêves qui les hantent Au large d'Amsterdam Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui dorment Comme des oriflammes Le long des berges mornes Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui meurent Pleins de bière et de drames Aux premières lueurs Mais dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui naissent Dans la chaleur épaisse Des langueurs océanes Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui mangent Sur des nappes trop blanches Des poissons ruisselants Ils vous montrent des dents A croquer la fortune A décroisser la lune A bouffer des haubans Et ça sent la morue Jusque dans le coeur des frites Que leurs grosses mains invitent A revenir en plus Puis se lèvent en riant Dans un bruit de tempête Referment leur braguette Et sortent en rotant Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui dansent En se frottant la panse Sur la panse des femmes Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils crachés Dans le son déchiré D'un accordéon rance Ils se tordent le cou Pour mieux s'entendre rire Jusqu'à ce que tout à coup L'accordéon expire Alors le geste grave Alors le regard fier Ils ramènent leur batave Jusqu'en pleine lumière Dans le port d'Amsterdam Y a des marins qui boivent Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore Ils boivent à la santé Des putains d'Amsterdam De Hambourg ou d'ailleurs Enfin ils boivent aux dames Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles Et ils pissent comme je pleure Sur les femmes infidèles Dans le port d'Amsterdam Dans le port d'Amsterdam.



Les flamandes Les Flamandes dansent sans rien dire Sans rien dire aux dimanches sonnants Les Flamandes dansent sans rien dire Les Flamandes ça n'est pas causant. Si elles dansent, c'est parce qu'elles ont vingt ans Et qu'à vingt ans il faut se fiancer Se fiancer pour pouvoir se marier Et se marier pour avoir des enfants C'est ce que leur ont dit leurs parents Le bedeau et même son Eminence L'Archiprêtre qui prêche au couvent. Et c'est pour ça, et c'est pour ça qu'elles dansent Les Flamandes, les Flamandes, Les Fla, les Fla, les Flamandes. Les Flamandes dansent sans frémir Sans frémir aux dimanches sonnants Les Flamandes dansent sans frémir Les Flamandes ça n'est pas frémissant. Si elles dansent c'est parce qu'elles ont trente ans Et qu'à trente ans il est bon de montrer Que tout va bien, que poussent les enfants Et le houblon et le blé dans le pré Elles font la fierté de leurs parents Du bedeau et de son Eminence L'Archiprêtre qui prêche au couvent. Et c'est pour çan et c'est pour ça qu'elles dansent Les Flamandes, les Flamandes, Les Fla, les Fla, les Flamandes. Les Flamandes dansent sans sourire, Sans sourire aux dimanches sonnants Les Flamandes dansent sans sourire Les Flamandes, ça n'est pas souriant. Si elles dansent, c'est qu'elles ont septante ans Qu'à septante ans il est bon de montrer Que tout va bien, que poussent les p'tits-enfants Et le houblon et le blé dans le pré: Toutes vêtues de noir comme leurs parents Comme le bedeau et comme son Eminence L'Archiprêtre qui radote au couvent. Elles héritent et c'est pour ça qu'elles dansent Les Flamandes, les Flamandes Les Fla, les Fla, les Flamandes. Les Flamandes dansent sans mollir, Sans mollir aux dimanches sonnants Les Flamandes dansent sans mollir Les Flamandes, ça n'est pas mollissant. Si elles dansent, c'est parce qu'elles ont cent ans Et qu'à cent ans il est bon de montrer Que tout va bien qu'on a toujours bon pied Et bon houblon et bon blé dans le pré: Elles s'en vont retrouver leurs parents Et le bedeau et même Son Eminence L'Archiprêtre qui radote au couvent. Et c'est pour ça qu'une dernière fois elles dansent Les Flamandes, les Flamandes, les Fla, les Fla Les Flamandes, les Flamandes, les Flamandes Les Fla, les Fla, les Flamandes Les Flamandes, les Flamandes, les Flamandes Les Fla, les Fla, les Flamandes.

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