lundi 18 août 2025

Charles Aznavour - EP stéréo et stéréo DES Barclay 70315 (1960)




                            

1 - 00:00 Tu t'laisses aller 2 - 03:41 J'ai perdu la tête 3 - 06:26 Plus heureux que moi 4 - 08:46 La nuit "Tu t'laisses aller " est une version alternative, la multipiste originale de la voix " officielle " a disparu(...), les autres sont des passages du mono à la stéréo... On peut se demander si cette fois toutes les bandes restantes ont été exploitées ou si on prépare une nouvelle intégrale avec 150 cds..

 Tu t'laisses aller 

C'est drôle c'que t'es drôle à regarder
T'es là, t'attends, tu fais la tête
Et moi j'ai envie d'rigoler
C'est l'alcool qui monte en ma tête
Tout l'alcool que j'ai pris ce soir
Afin d'y puiser le courage
De t'avouer que j'en ai marre
De toi et de tes commérages
De ton corps qui me laisse sage
Et qui m'enlève tout espoir

J'en ai assez faut bien qu'j'te l'dise
Tu m'exaspères, tu m'tyrannises
Je subis ton sale caractère
Sans oser dire que t'exagères
Oui t'exagères, tu l'sais maintenant
Parfois je voudrais t'étrangler
Dieu que t'as changé en cinq ans
Tu l'laisses aller, tu l'laisses aller

Tu es belle à regarder
Tes bas tombant sur tes chaussures
Et ton vieux peignoir mal fermé
Et tes bigoudis quelle allure
Je me demande chaque jour
Comment as-tu fait pour me plaire ?
Comment ai-je pu te faire la cour
Et t'aliéner ma vie entière ?
Comme ça tu ressembles à ta mère
Qu'a rien pour inspirer l'amour

Devant mes amis quelle catastrophe
Tu m'contredis, tu m'apostrophes
Avec ton venin et ta hargne
Tu ferais battre des montagnes
Ah! J'ai décroché le gros lot
Le jour où je t'ai rencontrée
Si tu t'taisais, ce s'rait trop beau non
Tu l'laisses aller, Tu l'laisses aller

Tu es une brute et un tyran
Tu n'as pas de cœur et pas d'âme
Pourtant je pense bien souvent
Que malgré tout tu es ma femme
Si tu voulais faire un effort
Tout pourrait reprendre sa place
Pour maigrir, fais un peu de sport
Arrange-toi devant ta glace
Accroche un sourire à ta face
Maquille ton cœur et ton corps

Au lieu d'penser que j'te déteste
Et de me fuir comme la peste
Essaie de te montrer gentille
Redeviens la petite fille
Qui m'a donné tant de bonheur
Et parfois comme par le passé
J'aimerais que tout contre mon cœur
Tu l'laisses aller, tu l'laisses aller


 J'ai perdu la tête 

Je n'avais connu que des passions
Beaucoup trop sage
En menant une vie de garçon
Volage
Tous les amoureux que je croisais
Me semblaient drôles
Et je croyais ma tête à jamais
Plantée sur mes épaules
J'ai perdu la tête
Mon cœur est en fête
J'ai perdu la tête
Mais mon Dieu que j'aime ça

Jamais la vie ne m'avais paru
Plus magnifique
Et jamais mon cœur n'avait battu
Si vite
Que depuis que l'amour m'a frappé
Avec violence
Comme s'il voulait me réveiller
Pour me donner ma chance
J'ai perdu la tête
Mon cœur est en fête
J'ai perdu la tête
Mais mon Dieu que j'aime ça

Je parle d'elle en toutes occasions
C'est mon problème
Et je n'ai qu'une conversation
Je l'aime
Quand mes amis se moquent de moi
C'est incroyable
Leurs sarcasmes ne m'atteignent pas
Je suis invulnérable
J'ai perdu la tête
Mon cœur est en fête
J'ai perdu la tête
Mais mon Dieu que j'aime ça

Moi qui croyais rester jusqu'au bout
Célibataire
Je rêve d'avoir la corde au cou
Et faire
Des enfants qui viendraient égayer
Mes derniers souffles
Et passer ma vie à leurs côtés
Les pieds dans mes pantoufles
J'ai perdu la tête
Mon cœur est en fête
J'ai perdu la tête
Mais mon Dieu que j'aime ça
Elle a des cheveux d'un blond soyeux
Qui vagabondent
Elle a les yeux les plus lumineux
Du monde
Elle a les lèvres les plus jolies
Et les plus tendres
Et une voix que l'on a envie
D'entendre
Elle a un cou long et majestueux
Un port de reine
La taille qui fait cinquante-deux
A peine
Un merveilleux corps de Tanagra
Que je désire
Et bien d'autres choses croyez-moi
Que je n'ose décrire
J'ai perdu la tête
Mon cœur est en fête
J'ai perdu la tête
Mais mon Dieu que j'aime ça

Plus heureux que moi

Dans le quartier de ma jeunesse, fallait'savoir parer aux coups
Vivant sur mes gardes sans cesse, me conduisant comme un voyou
Je défendais mon existence en pensant que ça changerait
Car même graine de violence, un jour veut fleurir en bouquet.

J'ai les mains qui tremblent, j'ai le cœur qui bat.
On ne peut être, ce me semble, plus heureux que moi.

Les coups que l'on donnait bien sûr n'étaient pas tous très réguliers
Si j'en ai pris plein la figure, j'en ai rendu sans discuter
Bien qu'étant sur la défensive, bien qu'étant toujours aux aguets
J'ai vu une attaque si vive que je n'ai pas pu y parer.

J'ai les mains qui tremblent, j'ai le cœur qui bat.
On ne peut être, ce me semble, plus heureux que moi.

Je ne croyais pas à la chance, je ne croyais qu'en mes deux poings
Et ne faisais pas plus confiance aux femmes qu'au curé du coin
Et pourtant il faut bien le dire, pour une fille du quartier
Qui ne possédait qu'un sourire et un corps assez bien roulé.

J'ai les mains qui tremblent, j'ai le cœur qui bat.
On ne peut être, ce me semble, plus heureux que moi.

Me voilà pensant à l'église, me voilà prêt à me ranger
Je sens mes mains qui s'humanisent
Mes poings s'ouvrent pour caresser
Tout en moi cherche à se détendre, la brute est prête à s'adoucir
Mes lèvres cherchent des mots tendres et d'autres lèvres pour s'unir.

J'ai les mains qui tremblent, j'ai le cœur qui bat.
On ne peut être, ce me semble, plus heureux que moi.


 La nuit

La nuit
Comme une nappe de velours
Plane et s'étire sur les toits
Laissant les amoureux pantois
Devant la triste mort des jours
Et puis
Dans le bruit qui soudain s'élève
Au fond des cœurs et des ruelles
Elle répand des étincelles
Qui montrent le chemin du rêve
La nuit
Estompe le visage aimé
Étouffant rires et sanglots
Il ne reste plus que des mots
Qu'il faut croire les yeux fermés
La nuit
Apporte
À ma porte
Une sorte
D'ennui

La nuit
Favorise bien des amours
S'en allant de vie à trépas
Et qui ne supporteront pas
La naissance d'un nouveau jour
Et puis
Avec ses recoins solitaires
Et ses clartés artificielles
Et ses ombres providentielles
Qui font de rien tout un mystère
La nuit
Voit mourir l'éclat de tes yeux
Et dans le noir passe le temps
Tout comme un aveugle j'attends
Des lendemains plus lumineux

La nuit
Apporte
À ma porte
Sa cohorte
D'ennuis

La nuit
Dans un étrange et doux linceul
Ensevelit le pauvre cœur
Qui écoute battre chaque heure
Au fond de laquelle il est seul
Et puis
À tous ceux qui cherchent fortune
Dans le bouquet de ses étoiles
Le seul trésor qu'elle dévoile
N'est jamais plus qu'un clair de lune
La nuit
Paraît-il, nous porte conseil
Moi, je préfère m'enrichir
En prenant soin de réfléchir
À mes chagrins en plein soleil

Le jour
Apporte
À ma porte
Une sorte
D'amour















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