dimanche 12 décembre 2021

Jean Ferrat - Ma France


Quoi de plus beau que de chanter une chanson pour sa patrie mère ! Jean Ferrat a dédié une chanson au pays qui l'a enlacé et qui a accueilli son père qui est un immigré de Russie. La chanson s'intitule « Ma France », elle sort en 1969 et figure dans l'album éponyme.
Les paroles de la chanson « Ma France » sont écrites par Jean Ferrat lui-même, c'est également lui qui a composé la musique de la chanson. Il s'agit d'une ode qui exprime le patriotisme de l'artiste ainsi que son engagement pour son pays.
Jean Ferrat débute la chanson en décrivant les beaux paysages de la France, il cite des places qui sont chères à son cœur telles que la Bretagne et les endroits ruraux. Néanmoins Ferrat ne se contente pas de décrire et de personnifier la France. Il porte un message de révolte et de colère dans sa chanson, en accusant le gouvernant de l'époque d'usurpateurs. En effet, il critique le système ainsi que son régime.
L'artiste est un communiste, il met en exergue la lutte des classes et la bravoure des travailleurs Français qui vivent dans la misère et pourtant font de leur mieux pour voire le pays devenir meilleur. Jean Ferrat cite dans cette chanson des figures emblématiques de la révolution Française ainsi que de grands hommes qui ont changé l'histoire de la France tels que Robespierre et Victor Hugo.
La chanson « Ma France » a été censurée de la télévision ainsi que de la radio Française, jusqu'à ce qu'Yves Mourousi brise le tabou et diffuse un extrait de la chanson en 1971 dans son émission télévisée.

Ma France
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines, descende des collines
Celle qui chante en moi, la belle, la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France

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